Ain’t Tired of Lovin’ est le premier album de ce groupe à cordes acoustiques montréalais. Les six comparses ont enregistré l’album dans l’appartement de Richard Rigby (l’un des membres), sans ajout de pistes supplémentaires, sans effet, sans artifice. Il s’inscrit dans une vague de retour aux racines qui frappe le Québec depuis quelque temps. Ils réactualisent le folk, le country et le blues du 19e siècle avec de fortes teintes de bluegrass, pour en faire un album vivant et contemporain axé sur les harmonies vocales. Les textes, empreints d’audace et d’humour, traitent de sujets aussi variés que de leur volonté de rencontrer le Dalaï Lama, d’attendre l’autobus, de ce en quoi consiste l’amour, du système de santé, sans oublier de leur ami le tatou et des tartes. Personnellement, je ne suis pas fan de country ou de bluegrass, mais l’écoute de cet album me met un gros sourire dans le visage. C’est du bonheur en stéréo. On a l’impression d’être avec eux sur le bord d’un feu, pendant une fête des récoltes (probablement dû au fait que c’est enregistré live dans un appartement). Ça donne envie de se laisser pousser une grosse barbe épaisse, genre laine d’acier et d’aller s’acheter une charrette. Hochements de têtes et tapages de pieds garantis.

4,5 / 5


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