N’est pas bénévole au Festival du cinéma international qui veut ! Année après année pour certains, décennie après décennie pour la plupart, une équipe d’une trentaine de bénévoles est fidèle au poste. « C’est notre semaine de chasse ! », lancent plusieurs, qui prennent congé pour l’événement et forment un comité d’accueil dont la réputation n’est plus à faire. 

Une rumeur circule à l’effet que les responsables du comité, Suzanne Chartier et Lorraine Gendreau, disposent d’une liste bien garnie de noms souhaitant en joindre les rangs. Est-elle fondée ? « Oui, on a des noms. Mais comme tous nos bénévoles reviennent, on n’a qu’une ou deux places disponibles chaque année ». Des entrevues informelles sont à l’occasion réalisées afin de s’assurer que les nouvelles recrues représentent bien l’image de la région et du Festival, tout en s’insérant bien dans le groupe, tissé serré.  

Au-delà  de l’accueil

« On attend les artistes avec enthousiasme, mais eux aussi ont entendu parler de nous !», explique France Lemire, bénévole depuis 12 ans. Au fil du temps, des amitiés se nouent, plusieurs artistes étant des habitués de l’événement. Marcellin Tessier, chauffeur-bénévole depuis les premières heures, possède même un camp de chasse au Témiscamingue avec un petit groupe d’artistes rencontré dans l’antre de sa camionnette. 

Les invités sont pris en charge du matin… au matin suivant par l’équipe, qui propose marches en forêt, visites de mines sous terre, chasse au canard, ballade au Refuge Pageau et des dîners et des soupers bien animés. Après les projections, la fête continue dans les bars de la ville ou au local de la permanence, situé à l’hôtel où sont logés les artistes. Ces derniers fréquentent l’endroit pour jaser et prendre qui un verre, qui un café. « On a récemment dû mettre une heure fixe de fermeture du local à 3h du matin parce que dans le cas contraire, ça s’étirait bien au-delà ! », indique Astrid Barrette-Tessier, bénévole depuis deux ans. Les invités ne laissent donc pas leur place pour faire la fête et l’accueil, c’est aussi  de les suivre… jusqu’au bout de la fête ! 

« On a besoin des jeunes pour faire les shifts de nuit ! », indique Suzanne Chartier, à propos de la relève qui joint les rangs du comité. Une bonne part des jeunes recrues sont d’ailleurs « les enfants de », ayant été trimbalés, leur jeunesse durant, dans les coulisses du Festival. Et les films dans tout cela ? Certains arrivent à attraper quelques blocs de justesse, d’autres « oublient » les projections et préfèrent refaire le monde avec les artistes autour d’un bon repas !

2e photo: Julie Lacasse


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