C’est le 17 mars prochain, à Rouyn-Noranda, qu’aura lieu la 18e édition du Festival vidéo du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, où seront présentés près de 25 courts métrages réalisés par les étudiants en Arts et Lettres, option cinéma.

Tous les types cinématographiques pratiqués au Québec s’y retrouveront dans des vidéos de 1 à 10 minutes. La fiction, le documentaire et l’animation seront donc à l’honneur lors de ce festival. De plus, pour une première année, le festival s’intègre à la Semaine du meilleur des mondes.


Les courts métrages sont réalisés dans le cadre du cours de création vidéo offert au cégep et demandent un minimum de 2 mois de travail afin d’être prêts à temps pour la soirée de présentation. Ce sont les étudiants qui réalisent leur vidéo en entier : ils écrivent le scénario, réalisent le tournage et procèdent au montage de leurs courts métrages. C’est un processus créatif et technique qui demande aux étudiants plusieurs heures de travail par semaine, en plus de tous les autres cours auxquels ils doivent assister et des travaux que ces derniers demandent.

Travail scolaire sur grand écran
La tenue d’un tel événement est très importante pour les étudiants en cinéma. Le festival leur permet de voir leurs réalisations projetées sur grand écran dans des conditions optimales et devant un grand public. Ils peuvent donc démontrer leur savoir-faire et, chose plus difficile dans le domaine, faire face à la critique.

En tout, ce sont 3 grands prix qui sont remis chaque année pour les meilleurs vidéos. Le jury est composé de personnalités régionales issues du milieu de la culture ou du cinéma. Celles-ci attribuent les prix pour la catégorie meilleure fiction ou documentaire et pour la catégorie animation. Le choix de la troisième équipe gagnante revient au public, qui vote pour le meilleur vidéo, toutes catégories confondues. Selon Martin Guérin, enseignant en cinéma, « le festival est pour plusieurs une première expérience significative et vient valider les choix de certains de continuer ou non dans la voie du 7e art ». Ce fut le cas pour Sophie Dupuis de Val-d’Or, maintenant réalisatrice et scénariste et qui a gagné de nombreux prix; pour Jean-François Perron de Rouyn-Noranda, gagnant au festival en 2008; pour Caroline Lemire de Rouyn-Noranda, qui continue son cheminement en cinéma. On peut s’en douter, plusieurs autres ont aussi eu la piqûre du cinéma.

Le festival, qui est né en 1992 sous la direction de Michel Lessard, un enseignant qui a su transmettre sa passion aux étudiants pendant 35 ans, ne pourrait avoir lieu sans l’aide précieuse des professeurs du département de cinéma et la contribution du cégep. Malgré que ce soient les étudiants qui prennent le festival en main chaque année avec la vente de billets et de t-shirts, la promotion et bien d’autres choses, les enseignants demeurent les principaux organisateurs, ce qui demande un grand investissement de leur part.

La 18e édition n’est pas encore passée qu’on commence déjà à penser au 20e du côté des organisateurs. On peut croire qu’avec deux ans de préparation, la 20e édition sera haute en couleurs et en sera une dont on se souviendra longtemps.


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