Le groupe anglais Muse est parvenu au fil des dernières années à se bâtir un statut rien de moins que de groupe culte. Leurs succès en Europe datant de plusieurs années plus tôt, c’est avec leur 3e album, Absolution (en 2003), que la formation menée par Matthew Bellamy a eu ses premiers succès en terres canadienne et québécoise. Depuis, les succès populaires semblent coller au groupe du Devonshire. Le dernier album The Resistance les mènera d’ailleurs dans une large tournée d’amphithéâtres nord-américains, dont le Centre Bell ce 10 mars. Ce dernier album, aux teintes et aux ambitions grandiloquentes (classique, électro, rock, dance; tous styles à fond de train simultanément) s’avère cependant difficile à digérer. Malgré que le concept soit volontairement emphatique et même pompeux, la formule ne réussit pas à nous impressionner autant que les albums précédents, plus instinctifs et innovateurs. Outre la voix de Bellamy, les différences avec Radiohead s’estompent sur cet opus, les sonorités rappelant la formation Queen plus qu’autre chose. Cet album saura plaire aux fans, mais il est fort probable qu’il irritera de nombreuses oreilles moins ferventes. On s’attendait à beaucoup d’efficacité dans la composition, on en a reçu dans les arrangements et la production. Un album correct, sans plus.

 

3/5


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