Sur son cinquième album, qu’il lancera le 12 mars au Cabaret de la dernière chance à Rouyn-Noranda, l’auteur-compositeur-interprète Réal V. Benoit chante dix nouvelles chansons pour ceux qui l’aiment.

Il s’agit d’un troisième disque pour l’artiste de 65 ans depuis son retour sur scène en 2000, qui avait été documenté par le cinéaste Martin Guérin. Les deux précédents, Simplement et Trésors retrouvés, lui ont d’ailleurs valu des nominations pour l’Album country de l’année au Gala de l’ADISQ.

« Pour cet album-ci, on a reculé dans les années 60. Des Doo Wops, on aime ça. On ne s’est pas vraiment soucié de savoir si les autres allaient aimer ça. Notre premier titre, c’était d’ailleurs Juste pour nous autres. Finalement, j’ai lu de quoi où la personne disait qu’elle écrivait pour ceux qui l’aiment. J’ai aimé ça, et ça veut dire un peu la même chose », explique Réal V. Benoit, qui a finalement intitulé
l’album À ceux qui m’aiment.

Ce dernier est même surpris de voir que les Doo Wops dans la chanson Pauvres pauvres obtiennent une bonne réponse. « Les jeunes n’ont pas connu cette musique-là dans les années 60, alors ils ont le droit de la découvrir aujourd’hui », confie-t-il en riant.

À deux
Pour la première fois, le nom de Claude R. Knight, impresario et surtout grand ami de Réal V. Benoit, apparaît avec le sien sur la couverture du CD.

« Je ne pense pas que j’aurais pu faire un album comme ça sans lui. Je fais mes chansons guitare et voix et lui, il écoute ça et il les habille avec tous les autres instruments. On fait tout ça ensemble. Il mérite d’avoir son nom là, même s’il n’était pas vraiment d’accord », estime Réal V. Benoit.

D’autant plus que les deux compères ont pratiquement tout fait cet album par eux-mêmes. Ils ont enregistré tous les instruments et ils ont même fait le design graphique de la pochette. Seuls le mixage et le matriçage de l’album ont été confiés à une personne extérieure,
Réjean Godbout, du North Gate Studio de Rouyn-Noranda. « On a fait tout le reste avec des logiciels sur nos ordinateurs », souligne Réal V. Benoit.

Dénoncer
Les textes proviennent des notes accumulées par l’auteur depuis son retour à la scène. Et Réal V. Benoit a une fois de plus aiguisé son crayon pour dénoncer des injustices sociales, fruit de son passé dans l’industrie minière.

« C’est en moi. J’ai toujours penché du côté de l’union. J’écris sur les injustices, les aberrations, les choses qui d’après moi n’ont pas d’allure », affirme celui qui se permet aussi un peu d’humour, comme sur Ma mie me ment.

Réal V. Benoit rendra son album disponible chez certains disquaires de la région et sur iTunes. Il sera aussi possible de le commander sur son site Internet.


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