Encore cette année, le sculpteur de renommée mondiale Jacques Baril, de Gallichan, est en tournée en province pour partager l’amour de son art avec des jeunes en donnant des ateliers de sculpture sur neige.

Ce projet, qui est répété depuis 15 ans, a permis à M. Baril de découvrir le Québec sous toutes ses coutures. « J’ai été faire des sculptures dans les paysages rocheux de Salluit ou de Blanc- Sablon, dans la neige rouge de Schefferville; j’ai été en motoneige sur les eaux glacées du fleuve afin de me rendre à Harrington Harbour ou à St-Augustin; j’ai été au centre-ville de Montréal, à côté du Musée des beaux-arts, rencontrer les étudiants du Collège de Montréal; j’ai fait de la sculpture sur neige, mais aussi des installations éphémères de tout autre acabit dans plusieurs parties du monde. Mon projet annuel dans le cadre de la sculpture sur neige depuis 15 ans est toujours de partir pendant trois mois dans une tournée super intensive, pratiquement sans aucun jour de repos », raconte-t-il.

Pour lui, il s’agit davantage d’une expérience artistique et humaine que d’enseignement. « Je n’ai aucune compétence de la sorte et ce n’est pas ce qui m’interpelle, affirme M. Baril. Je suis un artiste, un sculpteur en l’occurrence, qui va à la rencontre des jeunes mais pas pour leur donner des informations pertinentes sur un sujet ou l’autre. Je m’engage à chaque fois dans un processus d’échange et de partage d’un instant de vie intense avec ce que je suis et ce qu’ils sont. »


Un processus qu’il vit pleinement, avec les défis qui y sont rattachés. « J’arriverai tout à l’heure à l’école et sans doute qu’il n’y aura presque pas de neige et que je devrai inventer un moyen de faire les ateliers malgré tout. Il n’y a pas de repos pour l’esprit créateur ! »

Quand la neige fond
Après cette tournée hivernale, plusieurs projets attendent M. Baril, tels que des expositions et la réalisation du projet Les légendes du Lac avec cinq municipalités riveraines du lac Abitibi, soit cinq sculptures élaborées à partir des croquis de craie tracés sur des plaques de métal. Aussi, une réponse pour un projet en Auvergne avec Véronique Doucet est attendue.


Auteur/trice