Dans quelques jours, le Cabaret de la dernière chance célébrera sa 10 000e journée d’ouverture. Des milliers de souvenirs de spectacles, de nuits endiablées, de coups de cœur culturels, d’utopies partagées… Le Cab occupe une place à part en région : son histoire est riche et surprenante. Si ses murs pouvaient parler, on en aurait pour quelques jours à les écouter se raconter… Regard sur une vieille dame de la culture qui n’a pas pris une ride.

Cette année seulement, le Cabaret a produit, avec la collaboration de ses employés, près d’une cinquantaine de spectacles, une soixantaine d’activités culturelles et une dizaine d’expositions d’artistes de la région, sans oublier l’apport de Productions Parallèle 48 dans plus d’une vingtaine de spectacles supplémentaires. Depuis longtemps, le Cabaret est un passage obligé pour les artistes de la relève. On n’a qu’à penser aux Richard Desjardins, Jim Corcoran et Michel Rivard, mais également Mara Tremblay, Pierre Lapointe et Yann Perreault, qui ont joué certaines de leurs premières notes dans cette salle légendaire.

La première et la dernière chance
Établi dans un ancien magasin de bicyclettes, le Cabaret a eu plusieurs incarnations en 27 ans : salle de spectacles, lieu de projections, restaurant, bar… Le Cabaret de la dernière chance tire son nom du livre de Jack
London, First and last chance saloon. L’histoire racontait qu’après avoir traversé le désert, on avait besoin d’une première place pour s’abreuver et d’un dernier endroit avant de prendre le chemin du retour. La région étant éloignée, l’histoire voulait que ce soit la dernière chance au Saloon. Grâce à la loi 101, le saloon devint le Cabaret : Le Cabaret de la dernière chance, lieu pour s’abreuver l’esprit avant la traversée du Parc de la
Vérendrye, rien de moins!

Dès sa fondation en décembre 1982, le Cabaret s’avère un creuset d’implication culturelle, l’une des valeurs fondamentales de l’organisation. D’ailleurs, quelques années plus tard, l’organisme Production Parallèle 48 voit le jour et favorise ainsi la présence sur scène d’artistes de la relève d’ici et du Québec. Grâce à cet organisme, il était alors possible de recevoir des subventions pour la production de spectacles, qui s’ajoutaient à ceux produits par le Cabaret de la dernière chance. Seulement cette année, c’est près de 150 activités qui ont été réalisées grâce aux deux organisations!

En cet anniversaire, le Cabaret rappelle ce qu’il a été et ce qu’il est devenu au fil du temps avec toujours le même souci : le goût du risque et l’envie fondamentale de s’engager culturellement.


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