Que ce soit parce que ses agencements de notes transportent ceux qui les entendent, ou parce que sa recherche musicale l’entraîne sur d’autres continents, le groupe Saltarello, formé de Luc Lafrenière et Julie Pomerleau, prouve depuis 10 ans que la
musique fait voyager.

 

En entrant chez Luc et Julie, on se sent immédiatement transporté sur un autre continent. Leur maison est baignée d’une musique rythmée et entièrement décorée à la marocaine. Tout de suite, on reconnaît leurs inspirations musicales qui imprègnent leur mode de vie.


En 2000, Luc engage Julie comme pianiste pour l’accompagner lors d’un concert. En entrant chez lui, Julie est extrêmement impressionnée par le tympanon que Luc possède, un instrument qu’elle avait étudié en littérature musicale, mais qu’elle n’avait jamais pu voir de près. Le premier spectacle que le duo présente est lors des festivités médiévales de Duparquet, où ils ont la chance de jouer leurs propres compositions.


Cet événement permet de donner ses premières couleurs au groupe. En 2001, Saltarello sort son tout premier album, O Pietas.
Par la suite, le groupe participe à plusieurs événements : ils sont approchés par l’émission Les choix de Sophie à Télé-Québec, ils créent une pièce originale pour le Gala Dazibao du CJE en plus de faire partie des artistes de la Fête du Canada ainsi que de l’édition 2005 du FME. Entretemps, en 2004 paraissait leur deuxième album, Humana.

 

L’invitation au voyage

 

Attirés par l’instrumentation, l’esthétisme et la culture du Maroc, Julie et Luc entreprennent en 2006 un voyage d’échange musical de deux mois dans ce pays du Maghreb, ce qui leur permet de rencontrer les musiciens berbères, héritiers des premiers habitants du territoire. L’échange leur inspire la sonorité de leur troisième album, Passage oublié, qui paraît en 2008. Au fil des années, le groupe connaît de plus en plus de succès et est invité à participer aux Fêtes de la Nouvelle-France à Québec ainsi qu’au Bal de neige American Express Ottawa. Leur musique a été utilisée pour une série de reportages sur des succès de femmes, une collaboration avec la France, la Suisse et la Belgique.


Pour en arriver là où il se trouve, le groupe a dû mettre la main à la pâte. « Il faut être tenaces, ne pas s’asseoir sur nos lauriers et travailler fort chaque année pour entretenir notre notoriété », commente Julie. Luc ajoute : « Surtout dans le style que nous faisons, il faut vraiment y croire. » Saltarello assurera le spectacle de fermeture du prochain Festival des guitares du monde. Le couple prévoit un voyage d’échanges musicaux en Turquie ainsi que l’enregistrement d’un quatrième album. Si le groupe bénéficie d’un réseau de contacts à Montréal, il désire maintenant percer le territoire européen et américain. Quoi
de plus normal pour un goupe faisant de la « musique du monde » que de souhaiter que sa musique voyage? 


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