Je ne vous cacherai pas que j’avais bien hâte de savourer le nouveau Tricot Machine en espérant bien sûr de retrouver toute la
magie du premier disque de ce duo. À ma grande surprise, je n’ai pas eu droit à la bouffée de fraîcheur que j’attendais, mais
plutôt à une grande suffocation devant la sombre réalité des choses. Pour débuter, il faut comprendre que Catherine Leduc et Matthieu Beaumont ont leur propre son. Tout comme Beau Dommage a le sien. Le résultat demeure toutefois organique, fidèle aux compositions du groupe qui a élargi son registre vocal. La personnalité enfantine de Tricot a beau être évacuée des textes, on reconnaît aisément la signature un brin naïve, souvent mélancolique et très sincère. Le duo, fidèle à sa réputation, propose quelques morceaux accrocheurs tels que Radar, Défier les rites ou Avalanche. Pour ce disque, ils se sont une fois de plus entourés de leurs précieux collaborateurs, David Brunet et Daniel Beaumont. Il serait impossible de parler de ce disque sans parler de l’excellent travail du graphiste Atanas Mihaltchev pour la réalisation de la pochette. Une collection de figurines de papier à confectionner étape par étape (qui constitue la pochette et) qui représentent chacune des chansons du nouveau disque. Pour une personne qui aime les CD physiques comme moi, une pochette comme ça, c’est du gros bonbon. Bref, je ne crois pas que le groupe se fera de nouveaux adeptes avec ce disque, mais cela reste un bon disque.


3,5/5


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