De plus en plus, les municipalités prennent la mesure de ce qu’elles peuvent apporter au dynamisme culturel de leur communauté. L’organisme Les Arts et la Ville, qui tenait son 23e colloque du 5 au 7 mai dernier, outille ses membres dans cette démarche touchant autant la qualité de vie que l’économie. À sa tête : le Rouynorandien Jacques Matte, directeur du Théâtre du Cuivre et président du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue.

 

Fondé en 1987, le réseau Les Arts et la Ville compte 519 membres municipaux (municipalités, MRC, villes) de partout au Québec et de la francophonie canadienne, auxquels s’ajoutent 184 organisations culturelles. Sa mission est de « promouvoir, de soutenir et de défendre le développement culturel et artistique des municipalités ». Le réseau s’acquitte de sa tâche principalement par le biais de son colloque annuel, de son site Internet aux multiples ressources, de ses publications et de diverses activités.

Un coffre à outils
Selon Jacques Matte, co-président depuis 2007 (poste qu’il partage désormais avec le maire de Baie-Saint-Paul, Jean Fortin), Les Arts et la Ville joue un rôle grandissant sur la scène culturelle québécoise et franco-canadienne : « Au fil des ans, le réseau a fait prendre conscience aux municipalités de l’importance d’investir dans la culture, et aux artistes que leur municipalité peut les soutenir dans leurs projets et leur pratique. » Selon lui, Les Arts et la Ville est un lieu de réflexion et de développement dynamique qui a fait ses preuves.

Le colloque de cette année se tenait sous le thème « Culture des villes, culture des champs », et faisait large place à l’importance de la vitalité artistique et patrimoniale dans les petits milieux. À ce sujet, l’exemple de Saint-Élie-de-Caxton, patrie de Fred Pellerin et de son coloré maire André Garant, fut particulièrement inspirant pour les 300 participants. Il a aussi été question d’utilisation des nouvelles technologies, de participation citoyenne et d’échanges interrégionaux. « Nous avons aussi eu droit à une table ronde sur le financement privé de la culture, qui a été fort appréciée par les gens présents », ajoute le co-
président.

« Il reste de la sensibilisation à faire auprès des municipalités, notamment des élus municipaux, analyse Jacques Matte lorsqu’interrogé sur les défis auxquels fait face Les Arts et la Ville. Nous en sommes aussi à élaborer des outils d’accompagnement pour les promoteurs de divers projets culturels. Si on prend l’exemple d’une salle d’exposition, ça pourrait prendre la forme d’une liste de comparatifs quant au coût au pied carré, à la superficie, aux spécifications techniques… ».

Pour les actes du colloque et une multitude d’informations : www.arts-ville.org


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