Elle participait au Peinturothon de l’Écart de 2009 et au Paranoël 6 de 2008. On a vu son travail à Aylmer, à Montréal et à Gatineau. Elle exposait en solo au Cabaret de la dernière chance en 2006. Et elle présentera sous peu des dessins à l’encre de couleur à la 10e Biennale d’art miniature Internationale, et de récentes créations au Saloon des abonnés de l’Écart à l’automne. Décidément, Marie-Kim Landriault est en train de faire sa place en arts visuels, ce qu’a reconnu le jury des Prix d’excellence en arts et culture de l’Abitibi-Témiscamingue en lui décernant le 19 avril dernier le Prix Relève, soulignant « son travail original, clair et solide ».

L’artiste, qui constate avec fascination que les œuvres sont souvent à l’image de leurs créateurs, a vu son intérêt pour le principe de l’isomorphisme (relation entre deux corps qui démontre leurs similitudes) croître à partir de son DEC en arts plastiques et avec les différentes explorations qu’elle a faites lors de son baccalauréat en arts visuels à l’Université du Québec en Outaouais, accompagné d’un certificat en psychologie. Ayant avant tout été tentée par l’enseignement au primaire, elle bifurque plus tard vers une formation qui rejoint tant son intérêt pour les arts que pour la psychologie; elle est ainsi en voie de terminer un programme d’art-thérapie de 2e cycle à l’UQAT. Pendant ce temps, elle travaille au département d’arts plastiques du Cégep de l’Abitiib-Témiscamingue, campus de Rouyn-Noranda.

L’art thérapeutique
L’art-thérapie se distingue des arts visuels en ce sens que ce sont deux disciplines connexes mais différentes : l’art-thérapie (de soi à soi) possède un but personnel et thérapeutique alors que les arts visuels (de soi au public) demandent une recherche plastique et théorique. Marie-Kim Landriault développe depuis 2007 une démarche artistique qui porte sur l’idée très large du prolongement du corps, peu importe le type (automobile, meuble, vêtement, etc.). Elle cherche à « manipuler le corps, à étudier la fonctionnalité et la condition du corps dans son environnement physique et humain ».

Afin de provoquer des réactions par l’inusité, elle allie différents objets ou matières qui lui permettent de cacher les choses pour mieux les révéler. Son mobilier de bureau avec ordinateur recouvert de jute, qui s’intitule @tribu, en est un bon exemple.

Au Saloon des abonnés de L’Écart, en novembre prochain, elle proposera trois sculptures et une vidéo documentant un projet d’art relationnel. Elle approfondit ainsi sa démarche à propos de la prothèse et nous invite à faire une incursion dans un univers à la fois familier et inusité.


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