Le comédien Antoine Bertrand, connu notamment pour ses rôles dans Les Bougon et C.A., a accepté le statut de porte- parole de la 8e édition du Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue (FME). Bien que le lien entre un comédien montréalais et un festival de musique en région soit peu évident, il semble que lui seul pouvait rapprocher ces réalités pas si éloignées…

 

Le comédien abitibien Alexandre Castonguay est sans doute le premier suspect à accuser d’avoir prémédité cette relation entre Antoine Bertrand et l’Abitibi-Témiscamingue. Alors qu’ils étudiaient ensemble en théâtre au Cégep de Saint-Hyacinthe, Alexandre ne s’est pas gêné pour vanter sa région d’origine et y inviter à quelques reprises son nouvel ami. Parfois pour le travail et d’autres fois pour des voyages personnels, Antoine Bertrand a quand même visité la région plus d’une trentaine de fois depuis 2002. Le point majeur, celui qui aura soudé avec plus de vigueur sa relation avec la région, est possiblement le rôle de Castaflan qu’il a incarné le printemps dernier dans la pièce de théâtre jeune public Bascule. Ce jeu lui aura permis de vivre quelques semaines en Abitibi-Témiscamingue.


De fil en aiguille, des relations d’amitié et des liens exceptionnels se sont développés avec des gens d’ici, si bien que le comédien se dit lui-même « abitibiphile ». Sandy Boutin, le président-directeur-général aux oreilles longues du FME, a bien fini par entendre parler de cette histoire d’amour et avec la vivacité d’esprit qu’on lui connaît, il y a vu une occasion de développement supplémentaire pour le festival. Semble-t-il que le comédien n’a pas été tellement difficile à convaincre d’accepter la fonction de porte-parole du FME. Pour lui, c’est une occasion unique de joindre l’utile à l’agréable : depuis le temps qu’il dit avoir envie de participer à cet événement reconnu, cette fois-ci, sa fin de semaine est réservée et c’est coulé dans le béton !


633 km
Si 633 kilomètres séparent le centre-ville de Montréal et le Cabaret de la dernière chance, où s’ouvrira officiellement la 8e édition du FME le 2 septembre prochain, la distance routière n’est pas un facteur effrayant pour Antoine Bertrand. À part un arrêt gaz-pisse-bouffe de 5 minutes à Mont-Laurier, le porte-parole n’est pas du genre à s’éterniser en chemin… sauf si la température est invitante pour une pause baignade dans le parc! D’ailleurs, il semble affectionner particulièrement ce segment de voyage non-négligeable qu’offre la réserve faunique La Vérendrye. Questionné à ce sujet, il n’a pas restreint les synonymes de « super beau » pour décrire le décor de lacs, de plages et de forêt qui jonche « l’espèce de pont qui fait un S »…


La région de l’Abitibi-Témiscamingue est-elle victime de préjugés de la part des Montréalais ou du reste du Québec ? « Peut-être que c’est parce que j’me tiens juste avec du monde intelligent, mais tout ce que j’entends au sujet de l’Abitibi-Témiscamingue est que c’est une région cool et cowboy à la fois, un milieu créatif, des gens fiers », explique Antoine Bertrand. À son avis, les gens de la région ont raison d’être fiers : d’être encore là, d’avoir surmonté des obstacles difficiles, d’être courageux, travaillants, audacieux…


Et le FME…
C’est quand même dans le cadre de son rôle de porte-parole d’un festival de musique qu’il participe à cette entrevue. Si ces jours-ci il écoute Bernard Adamus, Fred Fortin ou Damien Robitaille dans son iPod, il dit avoir hâte au FME et son contexte de découvertes pour refaire le plein de musique. D’ailleurs, il lance l’invitation : « Si moi je fais sept heures de route, personne à l’intérieur de ce rayon n’a de défaite pour ne pas être là ! »


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