Le conteur-facteur lamottois, Pierre Labrèche, nous amène en tournée dans sa passion des musiques de Noël, du 26 novembre jusqu’au 9 janvier, à la Maison de la culture d’Amos.

 

Le projet commence tel un conte. Il était une fois un animateur
de radio qui détestait les musiques prévisibles du temps des fêtes. Un facteur passant par là est bien malheureux de l’entendre. Le
facteur, qui collectionne les musiques de Noël depuis son adolescence, communique avec l’animateur. Il lui parle si chaleureusement de ses recherches et de ses trouvailles insolites, qu’on lui offre une chronique sur le champ. Les auditeurs sont conquis.


Marianne Trudel, de la Maison de la culture d’Amos, tombe sous
le charme. Elle me confie : « Il y a longtemps que je rêvais de faire
un événement sur la chaleur, l’exubérance du temps des fêtes. Quand j’ai entendu Pierre à la radio, j’ai su que je tenais l’occasion. Il a accepté de vivre l’expérience avec nous : se servir de sa propre flamme pour allumer l’ivresse au cœur des gens. »

Des boîtes postales aux accents de Noël
Ce sont ses coups de cœur qu’il partagera avec nous. Ses passions. Pierre Labrèche dit : « Noël est la fête de la lumière, du changement de saison, les jours rallongent. Nous sortons de l’obscurité. Ce rituel, déjà célébré chez les Celtes avant les catholiques, s’est inscrit dans nos gênes, très loin. Plus j’écoute les musiques de Noël, plus je me rencontre moi-même. Ce sont des chemins lumineux inscrits dans l’âme. » Il fredonne, en exemple, le Noël des petits oiseaux, les coudes appuyés sur le rebord de ma table, en parlant de la coutume de tuer le roitelet à la nouvelle saison. Les histoires et les contes s’enfilent dans les musiques. Un monde mêlé de jazz, hip-hop, country, blues, classique. Ça va dans tous les sens. Noël s’illumine juste pour moi, quand il raconte.

Pierre ajoute : « L’événement traduit ma route quotidienne par
24 boîtes postales contenant chacune un choix musical, un conte, une anecdote en lien avec Noël. Un petit appareil dans l’oreille vous permettra de goûter la musique, les yeux ouverts sur vos
souvenirs, vos découvertes, vos émotions. » Ses yeux pétillent quand il poursuit : « Il faut entendre un certain Mon beau sapin en italien. Ou Florent Vollant chanter Noël en innu. Ou la note la plus haute du Minuit chrétien par des voix différentes. Suis-je en train d’éventer les surprises ? Non, puisqu’il y en aura à la tonne. »

Voilà un conte qui donne le goût de connaître la suite.



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