Le monde de Katerine est déjanté et toujours expérimental. Sur la pochette de son dernier album, le sympathique Français pose avec ses parents, comme un gamin. Attention, nous ne sommes plus en mode danse, ici. Oubliez les Louxor j’adore (J’adoooore regarder danser les gens) et 100 % VIP. Nous sommes dans la joie et le ridicule bien assumés de types populaire et électronique. Le style sera jugé répétitif et irritant pour certains; même pour les endurcis, il serait normal de sauter deux ou trois pièces au bout de quelques écoutes. Comme le disque en compte 24, il ne faut pas s’y arrêter. Le style est enjoué et rigolo, mais demande une oreille bien ouverte, si vous me permettez l’expression. Une chanson a pour seules paroles « bla bla bla », une autre se moque de la reine d’Angleterre, l’alphabet est récité à l’envers dans Les derniers seront les premiers, la chanson Morts-vivants oppose les vivants (morts) et les pas morts (vivants), une autre est 

interprétée avec sa fille, À toi-à toi, et une autre, surréaliste, avec ses parents (« Il veut faire un film avec une femme nue et des handicapés »). Ce n’est qu’un aperçu du contenu de Philippe Katerine. La pièce La banane en fera rire plusieurs, et le vidéoclip vaut le détour, de même que celui de Liberté. Un petit tour sur YouTube vous permettra de voir un concours fort amusant où le public était invité à réaliser un clip sur Bla Bla Bla.

 

 

3,5/5


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