«J’attends dans la caverne» chante Julien Mineau dans la pièce-titre du dernier album de Malajube. Selon la célèbre allégorie, c’est le meilleur choix à faire pour accéder au bonheur et se préserver du choc de la réalité extérieure.  C’est ce qui explique la luminosité du projet, alors qu’on aurait pu plutôt s’attendre en se fiant à son titre, sa sombre pochette et son prédécesseur; Labyrinthes à un résultat plus ténébreux. Mais non, La Caverne donne réellement l’impression que le groupe est intrinsèquement plus heureux!  Je m’appuie notamment sur des paroles (qu’on entend mieux que jamais) telles «Mais je t’aime à la folie / Et tu es folle de moi» du single Synesthésie qui parle du lien entre le groupe et ses fans ou encore sur le rythme dansant à la limite du disco d’une chanson comme Le blizzard. On pourrait facilement imaginer cette pièce et quelques autres être diffusées sur une quelconque radio DBS. En effet, La Caverne est d’abord un album rock mais avec une approche très pop, bonifiée de la signature unique de Malajube. Ainsi, le groupe consolide ici ce qu’il fait de mieux en dix courtes pièces concises et efficaces. D’ailleurs, ça vaut la peine de se rendre au bout pour entendre la dernière, Chienne folle, couronnée de mentions spéciales par plusieurs critiques musicaux. C’est probablement le disque de Malajube qui se transfère le plus efficacement en concert. Si vous avez la chance, allez les voir ça vaut la peine. En plus, ils sont heureux!

4.5/5


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