Au début des années 2000, un noyau de passionnés de création vidéo a animé les dimanches du Cabaret de la dernière chance de Rouyn-Noranda et contribué à la création d’une génération de cinéastes d’ici. Après une pause de quelques années, les Racamés reprennent du service le 7 décembre en offrant leur écran à ceux qui s’expriment
caméra au poing.


Les Racamés sont un collectif de cinéastes/organisateurs d’événements mené par Émilie Villeneuve, Ariane Gélinas et Carol Courchesne. Né en 2002 avec la mission de stimuler la création cinématographique en région, ce regroupement informel de créateurs éclatés a mis de l’avant le concept « amène ta cassette », offrant ainsi un écran et un public, ceux du Cabaret de la dernière chance, à quiconque osait réaliser un court métrage. C’est ainsi que de nombreux dimanches soirs ont été marqués par de multiples trouvailles parfois drôles, parfois touchantes, souvent absurdes, donnant une impulsion certaine au milieu cinématographique de l’Abitibi-Témiscamingue, aux côtés du Festival du cinéma international (FCIAT) et du programme de cinéma du Cégep.


Si les Racamés se sont faits discrets depuis quelques années, c’est surtout parce que la frénésie des débuts s’essoufflait un peu :
beaucoup de réalisateurs avaient moins le temps de tourner, alors que d’autres ont tout simplement quitté la région, avec comme résultat que le nombre de films était insuffisant. « Il était temps de prendre une pause », affirme Émilie Villeneuve. Loin de chômer, ils se sont impliqués différemment dans d’autres projets tout aussi créatifs, tels que la SIR-N, le Festival du DocuMenteur ainsi que L’espace court, devenu un volet officiel du FCIAT. Cette renaissance, qui bénéficie du soutien et des encouragements du milieu culturel local et régional, devrait être marquée par un retour aux sources, une remise au goût du jour du concept de libre production.

 

Quelques règles mais pas de censure


Cette introspection sera sans censure, avec une durée limitée de 6 minutes par court métrage. Le tout sera présenté sous différents thèmes préétablis, toujours pour faire découvrir la qualité du travail des gens de chez nous. La grande résurrection aura lieu le mercredi 7 décembre prochain, toujours au Cabaret de la dernière chance. L’appel est donc lancé aux réalisateurs de la région : avec l’accessibilité croissante aux caméras (à quand le premier film des Racamés entièrement réalisé avec un iPhone ?), des fournées de créateurs formés à l’UQAT en multimédia et au Cégep en cinéma et de plus en plus de réalisateurs qui s’installent
ici, gageons qu’ils seront nombreux à rejoindre les rangs des Racamés. 


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