L’année 2012 marque le 30e anniversaire d’un lieu de rencontre né dans l’urgence et devenu au fil du temps un haut lieu de l’expression culturelle en Abitibi-Témiscamingue: le Cabaret de la dernière chance, fleuron du Vieux-Noranda et fierté régionale.

  

C’est le 15 décembre 1982, en présence de 200 personnes, que le Cabaret ouvre ses portes, à peine 45 jours après que ses 10 fondateurs aient loué le local. Cette dizaine de pionniers s’était aperçu qu’il n’y avait pas de lieu de rencontre culturelle comme tel à Rouyn-Noranda. Ils se sont donc donné comme mission de « créer un lieu de rencontre populaire favorisant l’échange entre des artistes de la relève et des spectateurs et d’offrir une place à ce qui n’en a pas. » On y présentait alors des pièces de théâtre, des matchs d’improvisation et des spectacles musicaux.

  

Pour apprendre à gérer l’entreprise, les fondateurs reçoivent l’aide de Michel Clermont, à l’époque étudiant en administration à l’UQAT. Heureusement, des gens ont eu confiance en cette bande de rêveurs, dont les agents locaux des grandes brasseries qui acceptaient d’accumuler jusqu’à cinq factures avant de réclamer un paiement! C’est grâce au flair et à la vision du défunt Guy Lemire, qui était alors à l’emploi de la direction régionale du ministère des Affaires culturelles, que les Productions Parallèle 48 – sorte de filiale « diffusion » du Cab – ont pu commencer à produire des spectacles au Cabaret, dès 1984.

  

La deuxième chance du Cabaret

  

Vers la fin des années 90, la compétition devient plus forte, des spectacles sont offerts un peu partout. Les actionnaires du Cabaret décident de se spécialiser dans la musique émergente, un peu avant l’arrivée du FME. En présentant des artistes débutants mais talentueux, ils coûtaient moins cher, sans pour autant donner un moins bon « show ».

  

Pour souligner les 30 ans de cette salle mythique, on nous prépare de belles célébrations, qui devraient s’étendre sur environ trois mois, d’octobre à décembre: d’abord de la musique, mais aussi du stand-up comic, du lipsynch, des conférences, des monologues, un livre d’or dans lequel les gens pourront partager des anecdotes et d’autres surprises! De quoi divertir plus de trois générations de clientèle fidèle au poste!

  

« Avouez qu’on est chanceux, à Rouyn-Noranda, d’avoir notre Cabaret de la Dernière Chance, une salle unique en Abitibi-Témiscamingue dont on parle partout au Québec! » dit Marcel-Yves Bégin, qui faisait partie de l’équipe des fondateurs et qui tient toujours la barre après trois décennies.