Avril annonce le début des jours ensoleillés et la fin des classes. Pour les élèves du Conservatoire de Val-d’Or, c’est aussi le temps des concerts.

Regroupés par classes d’instruments sous le thème Même instument, même passion, les 68 élèves présentent le fruit de leurs apprentissages. Chacune des soirées propose le travail d’étudiants de niveaux scolaires variés, ce qui donne la chance aux spectateurs d’apprécier un plus large spectre de la pratique musicale en région. « On choisit aussi des pièces que les moins avancés peuvent jouer et qui permettent aux autres d’être à l’écoute et d’apprendre à occuper la place qu’on leur offre, ce qui est aussi une réalité de la vie des musiciens », explique le directeur du Conservatoire et enseignant de flûte Jean St-Jules. En tout, ce sont six récitals différents – piano, flûte, guitare, violon, cuivres et saxophone – qui sont offerts entre le 30 mars et le 4 mai à la salle Félix-Leclerc.

3 étudiants sur 4

Un autre concert est prévu le 25 mai afin de présenter le travail des trois étudiants en écriture musicale. Les pièces composées par les étudiants du baccalauréat seront, pour l’occasion, interprétées par les professeurs et la chorale du Conservatoire. Fait intéressant : dans tout le réseau des Conservatoires, il n’y a qu’une seule autre personne qui étudie en écriture musicale.

Une nouvelle offre           rendue possible

La majorité des instruments classiques sont enseignés au Conservatoire à l’exception du chant, des instruments à hanches doubles – hautbois, basson – et des percussions. Pourtant, selon M. St-Jules il y aurait un manque de percussionnistes en région. Voilà donc une des nombreuses avenues de diversification entrevue par le Conservatoire et rendue possible avec la nouvelle construction qui s’amorce ce mois-ci. « On veut développer des nouveaux programmes en lien avec le Cégep afin d’ouvrir notre offre de services et contribuer à ce qui se passe un peu partout dans le monde musical. Il faut travailler à l’employabilité de nos étudiants en fonction de la mondialisation », mentionne M. St-Jules, avant d’ajouter qu’en ce moment, il y a une forte demande pour des musiciens habiles à manier les sonorités électroniques. « Les musiciens les mieux payés ce sont ceux qui font de la musique pour les jeux vidéo. »

De plus, dans les nouvelles installations, il sera aussi possible d’offrir des cours par vidéo-conférence avec des enseignants d’un peu partout au Québec ou ailleurs sur la planète. Si l’enseignement d’un instrument peut être hasardeuse à distance, les cours plus théoriques peuvent par contre y gagner, selon le directeur. \


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