La saison 2012-2013 sera très chargée pour le ténor Luc Robert. Ce sont quatre opéras différents qu’il devra maîtriser afin de se produire sur scène en Estonie, en Suède et en Finlande, de même qu’au Canada.

Natif de Rouyn-Noranda, où il habite toujours, Luc Robert s’est initié au chant en 1995 avec la compagnie Hélène Morasse. Le public de Rouyn-Noranda a alors eu la chance de l’entendre dans Amalh et les visiteurs de la nuit, Jésus-Christ Superstar et Les pirates de Penzance. Fait inusité, il avait 31 ans lorsqu’il est entré au Conservatoire de musique du Québec à Montréal. Il en est ressorti deux ans plus tard en décrochant le premier prix du conservatoire, avec grande distinction.

Il travaille ensuite avec la Canadian Opera Company, à Toronto, où il apprend la majorité de ses rôles et se familiarise pendant trois ans avec les à-côtés de la scène. Sa carrière commence alors à prendre de l’expansion. On le retrouve à Victoria, où il interprète le Duc de Mantoue dans Rigoletto, puis il se rend en France, en Suède, en Finlande et en Italie, y jouant les rôles principaux dans Macbeth, Orphée et Eurydice ainsi quedans La Damnation de Faust.

2012 : une année prodigue

Suite à des auditions en Allemagne, ce sont huit rôles différents que Luc Robert s’est fait offrir cette année. Il en a accepté trois, soit celui de Faust dans l’opéra de Gounod, en Estonie (septembre et octobre), Rodolpho dans l’opéra Luisa Miller de Verdi, en Suède (novembre et décembre), puis Nicias dans l’opéra Thaïs de Massenet, en Finlande (janvier et février 2013). Il retournera ensuite à Victoria pour interpréter Mario Cavaradossi, dans La Tosca de Puccini.

Évidemment, avant de monter sur scène, chaque rôle doit être appris, pratiqué, maîtrisé. « C’est un travail à plein temps, explique-t-il. Je travaille avec mon pianiste, à Toronto, ce qui m’oblige à me déplacer souvent. Je termine présentement la préparation du rôle de Rodolpho, je vais bientôt m’attaquer à celui de Faust ».

Un concert-bénéfice en juin

Même si c’est un travail à plein temps, il ne commencera à toucher ses cachets qu’au moment où il montera sur scène, alors que sa préparation ne lui laisse pas le temps d’occuper un autre emploi. Il a heureusement des aficionados à Rouyn-Noranda qui ont décidé de lui organiser un concert-bénéfice. « Son succès national et international fera de lui un excellent ambassadeur de notre ville et de notre pays, peut-on lire dans le communiqué du comité organisateur de ce concert. Nous n’hésitons pas à supporter nos athlètes sportifs, pourquoi pas un athlète de la voix ? ».

« M. Robert a une voix superbe », renchérit Jonathan Friend, administrateur artistique au Metropolitan Opera de New York, où Luc Robert a travaillé comme doublure. « Il a une technique vocale solide, ainsi qu’une présence sur scène captivante ».

Grâce à ce concert-bénéfice, il sera  possible d’entendre cet artiste international à l’Agora des Arts, le jeudi 14 juin, à compter de 20 h. Les billets sont disponibles sur ticketacces.  Pour ceux qui rateront cette occasion, il y aura un océan à traverser pour pouvoir l’entendre de nouveau.


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