Une réflexion cinématographique sur le futur, telle est la proposition qui est sur la table dans le cadre de la 3e année du Festival de cinéma des gens d’ici (FCGI), qui prend l’affiche à Val-d’Or du 6 au 9 septembre.


C’est dans le bouillonnement culturel entourant le 75e anniversaire de la Ville de Val-d’Or que ce festival cinématographique a vu le jour en 2010. Les instigateurs, Serge Bordeleau et Paul-Antoine Martel, étaient à ce moment convaincus qu’il y avait l’espace et le public pour tenir un tel événement à Val-d’Or. Dès le départ, deux pôles ont été cernés par les organisateurs : « Paul-Antoine avait envie de rapprocher le cinéma des gens, de susciter la discussion sur différents sujets et moi, j’avais envie de pousser l’aspect créatif », raconte Serge Bordeleau, le président du festival.


Créer en direct


Dans un premier volet, le FCGI donne aux cinéastes de la région l’occasion de concevoir des films originaux; pour le second volet, l’équipe puise dans le répertoire cinématographique. Dans le volet création, des cinéastes sont invités à produire des films à partir du thème proposé par le festival. Cette année, sept cinéastes émergents présenteront un court-métrage dans le cadre de la soirée Vues d’ici, le samedi 8 septembre. « Paul-Antoine a créé la soirée historique qui est un must chaque année. C’est vraiment très apprécié, c’est une expérience cinématographique en soi, le montage se fait en direct. L’année dernière, lors de la deuxième année, il y avait un musicien qui jouait live, Paul-Antoine racontait des histoires et le film se créait, l’expérience cinématographique se vivait sur place », précise Serge Bordeleau.


Lorsqu’on le questionne sur la façon dont se fabrique un festival de cinéma, le président répond qu’il faut avoir des idées complètement folles et y croire. L’équipe du festival est composée de sept bénévoles qui accordent de l’importance à la liberté créative. « Ce qui est bien avec notre événement, c’est qu’on peut choisir de faire ce qu’on veut, on n’est pris dans aucune recette, aucun carcan, on est libre », explique l’organisateur.

Du passé au futur


Le futur, tel est le thème retenu pour cette troisième édition. « Les deux premières années, nous avons plutôt parlé du passé, avec le 75e de Val-d’Or et le Boomtown. Avec la thématique du futur, on se tourne vers l’avenir, c’est ce que nous avons soumis comme question aux cinéastes : comment ils imaginent le futur, comment ils entrevoient l’avenir, la seule limite est celle de leur imagination », s’enthousiasme le président. Et pour la soirée historique? « Pour Paul-Antoine, c’est tout un défi. Il trouve des archives du passé qui parlent du futur, ça va être assez spécial », ajoute-t-il.


En présentation spéciale, le public aura l’occasion de voir Trente tableaux, le dernier long-métrage de Paule Baillargeon, actrice et réalisatrice originaire de Val-d’Or. Elle présentera également une exposition intitulée De l’écran au crayon, l’univers dessiné de Paule Baillargeon au Centre d’exposition de Val-d’Or, le dimanche 9 septembre.


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