On l’a souvent répété, la culture a été la grande négligée des enjeux électoraux. Il en a été peu question durant la campagne électorale et, dans la région, seulement le tiers des candidats ont répondu au sondage réalisé à cette occasion par le Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue. Ce sondage avait pour but de mesurer leurs connaissances du milieu culturel et de connaître leurs préoccupations en la matière. Il est toutefois rassurant de constater que les trois représentants péquistes élus par les Témiscabitibiens faisaient partie des répondants.


Il est également rassurant d’entendre la Première ministre élue, Pauline Marois, nous donner sa vision de la culture. « La culture d’un peuple, c’est l’ensemble des manifestations de son identité et de ses différences. C’est aussi le langage à travers lequel nous exprimons notre vision du monde. Nous devons lui accorder des moyens supplémentaires pour s’épanouir », a-t-elle affirmé en dévoilant les six nouvelles mesures pour faire rayonner la culture québécoise et dont voici un bref aperçu :


– Octroie de 30 millions $ aux écoles secondaires et primaires pour la mise en place d’un nouveau programme de résidence d’artistes permettant l’exposition et la présentation d’œuvres artistiques aux élèves et de 15 millions $ pour augmenter la fréquentation étudiante aux activités culturelles;


– Augmentation de 13 millions $ au budget du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) pour, entre autres, soutenir le CALQ dans la mise en place d’une stratégie numérique;


– Augmentation de 8 millions $ au budget de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) pour le porter à 70 millions $ de façon récurrente;


– Dégagement d’une nouvelle enveloppe de 5 millions $ en soutien aux artistes québécois œuvrant à l’international pour pallier les compressions fédérales imposées au secteur culturel québécois;


– Augmentation de 10 millions $ à Télé-Québec pour en faire une véritable télévision nationale et mettre en place une mission d’information régionale et nationale pour assurer la diversité de l’information partout au Québec;


– Augmentation du nombre d’heures totales d’enseignement de l’histoire au secondaire passant de 350 à 500, une mesure qui coûtera 7 millions $;


Dans le contexte d’un gouvernement minoritaire, comment se positionneront les élus à l’Assemblée nationale envers la culture? Les artistes de la région attendent la suite avec impatience.


En attendant, qu’en est-il pour nos élus régionaux? Sont-ils, dans la vie de tous les jours, des consommateurs de culture? Le milieu culturel peut-il compter sur leur appui, leur engagement? Pour le plaisir, nous les avons sondés à ce sujet. Nous vous présenterons les résultats de ce sondage dans notre prochaine édition. 


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