En discutant avec une artiste valdorienne de l’importance d’avoir une galerie comme la Galerie les Chercheurs d’Arts à Val-d’Or, je me suis rappelé ces mots de Dostoïevski : «La beauté est plus utile que le pain (…) la beauté seule est le but en vue duquel l’homme vit (…)». Le grand auteur russe dit vrai. À quoi bon manger si la vie ne recèle pas de beauté. Celle-ci donne sens à l’existence, elle nous fait rêver et surtout elle nous donne de l’espoir.


Quand je me promène dans le centre-ville de Val-d’Or, je trouve qu’il n’y a pas beaucoup de raisons d’espérer. Le béton est prédominant et l’architecture manque définitivement d’éclat. Je me demande alors pourquoi nous ne ferions pas des trous dans le ciment pour y planter quelques arbres. Pourquoi ne mettrions-nous pas davantage d’oeuvres d’art dans les rues de la ville comme celle que nous pouvons contempler devant l’école Papillon d’or. Les élèves ont créé, sous la supervision de l’artiste Marc Walter, un dragon avec des branches qu’ils ont ramassées dans un boisé. Voilà de la beauté gratuite qui nourrit l’âme.


Il est vrai que la culture prend de l’ampleur à Val-d’Or, les divers festivals de qualité en font foi. Cependant, il serait temps de s’occuper de mettre un peu plus de beauté sur les lieux physiques. Les élus devraient avoir le souci d’intégrer davantage les arts visuels à notre ville et d’exiger que la beauté soit un critère pour bâtir ou rénover de nouveaux édifices. Mettons des peintures sur les murs, davantage de sculptures sur les parterres, nos cœurs s’en porteront mieux.


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