Pour plusieurs d’entre nous, le terme hiver rime davantage avec pelle et corvée. Il en est tout autrement pour Jacques Baril et ses acolytes Annie Boulanger et Chrystel Jubinville-Gagnon, pour qui l’or blanc signifie une offrande du ciel permettant la mise en valeur de leur savoir-faire.


Ainsi, la précieuse matière première leur servira d’outil pour la réalisation, en quarante-huit heures, de l’œuvre intitulée Le projet. Le trio a été sélectionné pour prendre part, cet hiver, au volet provincial de l’International de sculpture sur neige de Québec, qui se tiendra du 1er au 3 février, dans le cadre du célèbre carnaval de la Capitale-Nationale.


Selon les propos récoltés auprès du sculpteur Jacques Baril, qui enregistre maintenant vingt-trois années de participation à cet événement, son principal défi est de se défaire des entraves liées à ce genre de concours. En se distanciant franchement de l’univers carnavalesque, il essaie de réaliser des œuvres en neige qui ont la même portée que celles conçues avec d’autres matières. Ses propositions sont toujours très proches du désastre, avec des structures minces et étroites, tout en livrant un message philosophique ou politique. Il s’agit notamment, cette fois-ci, d’un questionnement à l’égard des explorations, à grand déploiement, des territoires aurifères. 


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