En vingt ans, le Théâtre de la Loutre en a vu de toutes les couleurs. À travers les branches, on a pu entendre toutes sortes d’histoires, des vertes et des pas mûres. Sont-elles vraies? On ne le saura probablement jamais, mais il paraîtrait que…

Le médecin malgré lui

Il paraîtrait qu’un comédien n’a jamais pu jouer son rôle. Onil Beaulé n’avait qu’une petite apparition à faire, mais n’a jamais pu se présenter sur scène étant donné qu’un comédien, involontairement, a sauté cette réplique. Semble-t-il que la seule apparition du pauvre Onil n’a eu lieu que pour  les salutations finales.

Il paraîtrait qu’Hélène Gilbert fut très fière de sa solide performance. Elle jouait le rôle d’une muette et devait également imiter le cri de l’âne. Semble-t-il que la robe qu’elle portait était magnifique et que l’on se rappellerait davantage de celle-ci que de son rôle.

Il paraîtrait que les comédiens voyageaient séparément pour se rendre au Festival de théâtre amateur de Victoriaville. Guylain Beaupré devait apporter le coffre d’outils qui servait à fixer les décors. Il est arrivé à la dernière minute, créant ainsi toute une bouffée de chaleur au reste de la troupe. Semble-t-il, en plus, qu’il n’avait que deux répliques à dire et qu’il en aurait oublié une des deux.

Je veux voir Mioussov

Il paraitrait que Marie-Luce Bergeron s’est retrouvée avec le même personnage qu’elle avait déjà joué lorsqu’elle était au secondaire. Semble-t-il qu’elle connaissait tellement le texte que c’est elle qui soufflait les répliques des autres comédiens quand ils avaient un « blanc ».

Au Secours!

Il paraîtrait que Stéphane Dupuis et Jocelyn Gingras jouaient les personnages de deux laveurs de vitres, Jocelyn étant celui qui a peur dans les hauteurs. Il s’est mis alors à paniquer et en criant de peur, il en a perdu son dentier. Jocelyn s’est lancé sur ses dents et les a remises dans sa bouche. Fou rire du public qui a duré environ 5 minutes! Semble-t-il qu’après la représentation, Jocelyn aurait dit préférer se retrouver nu sur scène que de perdre son dentier.

Sans toit ni loi

Il paraîtrait que le comédien Stéphane Dupuis et la comédienne Christine Meunier ont vite appris que la rose et la valise ne faisaient pas bon ménage. Stéphane devait sortir une rose d’une valise et l’offrir à Christine. Tous les deux étaient agenouillés par terre, face à face, et quand Stéphane a sorti la rose de la valise, elle était devenue molle et flétrie. Il devait toutefois garder son sérieux et la présenter à sa dulcinée avec beaucoup de conviction. Semble-t-il que ce fut le plus grand fou rire de Christine Meunier sur les planches.

Le metteur enceinte

Il paraîtrait qu’au cours de trois productions différentes, la comédienne Christine Nadeau, jamais féconde au moment où elle le souhaitait, s’est retrouvée enceinte. Jacinthe Lavigne, la costumière, dut donc, à chaque fois, faire les ajustements nécessaires pour les costumes avec lesquels Christine jouait une infirmière célibataire, une veille fille de 70 ans et une mère dans la cinquantaine. Le comble s’est produit lorsque Jacinthe dut faire preuve d’ingéniosité pour cacher la grossesse de Marie-Luce Bergeron qui incarnait une religieuse. Semble-t-il que depuis ce temps, on surnomme Réal Couture le « metteur enceinte »!

Il paraîtrait que le Théâtre de la Loutre en a des tonnes d’histoires de ce genre. Anecdotes, gaffes et fous rires se sont accumulés au fil des représentations. Semble-t-il qu’il est même thérapeutique de faire partie de cette troupe!


Auteur/trice

Originaire du Témiscamingue, Dominique Roy est enseignante au secondaire depuis 1999. Elle complète actuellement une maîtrise en éducation spécialisée en formation à distance. Sa grande passion : la langue française. Ses passe-temps préférés : lire et écrire. D’ailleurs, elle rédige des articles à la pige pour quelques journaux et magazines depuis plusieurs années en plus de conceptualiser, rédiger et réviser des ressources pédagogiques. Son premier article pour L’Indice bohémien, elle l’a écrit en octobre 2011, et cette collaboration perdure depuis tout ce temps.