Dans le but de participer à l’élaboration du prochain plan de développement stratégique régional, avec la Conférence Régionale des Élus (CRÉ) et le Ministère de la Culture et des Communications (MCC), le Conseil de la Culture de l’Abitibi-Témiscamingue (CCAT) a dressé un portrait, puis un diagnostic, des arts et de la culture en Abitibi-Témiscamingue, nommé Les arts et la culture, un espace à partager.

Au cours des derniers mois, l’ensemble du milieu culturel a été contacté par sondage et des entrevues ciblées ont été réalisées dans toutes les disciplines, toutes les MRC ainsi que dans un souci de représentativité des milieux urbain et rural. Enfin, des intervenants clés du milieu socioéconomique (touristique, municipal, éducationnel, social, économique) ont été rencontrés.

Il en résulte quelques constatations dont la grande vitalité du milieu culturel en même temps que sa fragilité : en forte croissance, le milieu souffre néanmoins du manque de ressources humains et financières. Or, loin d’être un fardeau monétaire, les arts et la culture forment un levier économique : 38% de la clientèle des festivals et des événements est constituée de touristes avec des dépenses associées de 12 M$.

Au point de vue de la reconnaissance, entre 2006 et 2012, des hausses remarquables dans les emplois (+64%), en acquisition de statut d’artiste professionnels et semi-professionnels (+70%) et avec plus de 1 000 activités inscrites annuellement au calendrier culturel, le développement et le dynamisme du milieu sont maintenant chiffrés.

À la veille des élections municipales, nous ne pouvons passer sous silence l’importance du milieu rural où le tiers des artistes et des organismes sont répertoriés, malgré les difficultés de diffusion inhérentes au manque de «masse critique» de consommateurs culturels. Le diagnostic met aussi en lumière le sentiment que les arts et la culture sont les composantes fondamentales de l’identité d’une collectivité, même rurale.

Fait des plus intéressants, tous les secteurs socioéconomiques sont ouverts à des collaborations, particulièrement le milieu culturel avec le milieu de l’éducation, dans une perspective de sensibilisation aux arts et à la culture. Des espoirs sont aussi fondés sur la mobilisation régionale de CulturAT, qui risque de créer de nouveaux liens avec le milieu touristique.

Enfin, il ne faut pas oublier que pour que tout cela se produise, l’artiste doit pouvoir d’abord et avant tout avoir les moyens de créer, pour ensuite pouvoir partager son art !

Pour lire le diagnostic et en connaître bien plus, consultez le ccat.qc.ca


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