La nostalgie

Quasi toutes nos ligues d’impro ont dans leur genèse cette belle époque durant laquelle les marins étaient les meilleurs de tous; les vents puissants soufflaient dans les voiles d’un majestueux navire voguant sur des vagues de monde.

À Rouyn-Noranda, les mémoires sont encore riches en souvenirs de la défunte SDI (Soirée d’improvisation), « dans le temps que c’était au Petit Théâtre »; souvenirs qui, pour tous, demeurent intouchables. J’en témoigne, car c’est ce qui revient le plus souvent et je crois que c’est un peu la même chose chez nos amis d’Amos et de Val-d’Or. Voici ce que je réponds aux gens qui sont trop nostalgiques : comptez-vous chanceux, vous avez assisté aux meilleurs moments de l’impro! Les souvenirs que vous avez en tête sont irremplaçables, mais…

Il n’y a pas de « mais », il n’y a qu’un « ET ». Et ça continue!

Des efforts considérables sont mis de l’avant pour offrir des soirées d’improvisation partout à travers la région. Certaines ligues ou organisations naissent, d’autres refont surface. Cela dit, votre bateau n’a pas coulé; il a simplement changé de forme. Il est plus léger et ses marins sont plus jeunes (d’une décennie). Il est donc normal que vous ne les reconnaissiez plus.

La renaissance de l’impro

Depuis 2012, l’impro a été le « théâtre » de plusieurs événements qui méritent votre attention. Les voici en rafale : La Soirée de l’improvisation de Rouyn-Noranda (SIR-N) a organisé son tournoi provincial pour célébrer son 10e anniversaire; la Sale ligue d’improvisation (SLI) et les [soirées] de l’impro furent créées à La Sarre et Saint-Bruno-de-Guigues respectivement; la Ligue d’improvisation « Bigre! » pour adulte du Billard l’Adhoc (LIBABA) à Amos et la Ligue d’improvisation de Val-d’Or (LIV) ont aussi fêté leur 10 ans. Enfin, le Combat Régional d’improvisation de l’Abitibi-Témiscamingue (CRI-AT) a ramené les affrontements inter-villes au premier plan depuis la disparition de la RIRAT en 2007.

Le 6 mars dernier, je me suis justement rendu à Val-d’Or pour assister à un match de la CRI-AT. Le but : faire d’une pierre, deux coups afin de m’alimenter pour l’écriture de cette chronique. J’avais espoir qu’en assistant à un match opposant les joueurs de La Sarre à ceux de la Vallée-de-l’Or, je serais en mesure de dresser un portrait complet des deux ligues. FAIL. Comment voulez-vous arriver à commenter le jeu d’une dizaine d’improvisateurs quand vous n’en connaissez que quelques-uns? À moi la faute! Comprenez l’importance d’apprendre à découvrir les petits nouveaux…

Les joueurs-vedettes n’ayant pas besoin d’éloges supplémentaires, j’ai plutôt choisi de vous parler de l’organisation et de la soirée telle que je l’ai vécue dans son ensemble. 

À notre arrivée au campus de l’UQAT à Val-d’Or, l’accueil était chaleureux. Dès le premier coup d’œil, la salle de l’Atrium est super et l’emplacement de la scène est idéal pour la tenue de matchs d’impro. Au point de vue du déroulement, les artisans de la LIV tiennent le rythme du spectacle et on ne perd pas de temps. Quant à l’arbitre du match, Olivier Jacob, il nous a semblé discret mais sévère quand il le faut. Mon coup de cœur de cette soirée va à l’animation du match, assurée de mains de maître par Marianne Gagnon-Bourget, spécialement accompagnée d’un ex-improvisateur de la LIV, Carmine Cirella. Merci aux quelques personnes qui se sont assurées que nous puissions voter pour le joueur du match. C’était une belle attention!

Le calibre des joueurs était au rendez-vous. J’ai en mémoire une excellente impro autour d’un alambic; une drôle de quête sur le thème « Mission abracadabrante » impliquant les joueursAndré Jacob et Francis Greffard. Je salue la générosité légendaire de la joueuse Guindon ainsi que les beaux personnages du joueur St-Germain à qui on doit l’excellente organisation de cette soirée.

La SLI et la LIV se donnent en spectacle tous les jeudis, aux deux semaines en alternance.

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