C’est du 25 au 30 octobre prochain que les cinéphiles de la région ont rendez-vous au Théâtre du cuivre de Rouyn-Noranda pour la 33e édition du Festival de cinéma international en Abitibi-Témiscamingue (FCIAT). Encore une fois, le peu qu’on sait actuellement de la programmation laisse présager le meilleur, entre le cinéma « made in Abitibi », le nouveau volet de création 3D et les découvertes internationales.

Innovations technologiques

La soirée d’ouverture sera sous le signe de l’amour et du suspense puisqu’on y présentera en première nord-américaine le film Ceci n’est pas un polar, réalisé par Patrick Gazé et mettant en vedette l’irrésistible Roy Dupuis.  La soirée sera également le moment de présenter pour une toute première fois le fruit d’une collaboration spéciale entre le FCIAT et l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Le projet, PLAN 3D, est une conception des étudiants de 3e année en création numérique supervisés, par David Paquin, dans une scénographie de Karine Berthiaume. L’œuvre mettra en valeur des extraits de films régionaux choisis avec soin par le réalisateur Éric Morin. L’expérience promet d’être spectaculaire.

Danse avec elles

Un autre des moments fort attendus du festival est la première mondiale du documentaire Danse avec elles, de la réalisatrice de Rouyn-Noranda Beatriz Mediavilla, qui sera présenté le dimanche 26 octobre. Le film tourne autour de la chorégraphe et professeure Lyne Vaillancourt et de son école de danse PRELV. Depuis 45 ans cette année, elle enseigne aux jeunes filles de 4 à 20 ans non seulement la danse et le chant, mais aussi des valeurs humaines de partage et de respect de l’environnement. « Le film n’est pas un reportage sur l’école ni son historique. C’est un film  qui s’attarde à l’aspect humain de ce qui se passe dans l’école et sur le passage vers la fin de l’enfance », explique la réalisatrice. « Lyne a enseigné à trois générations de filles. Son école est sans doute le plus ancien organisme sans relève du milieu culturel de toute la région. »

L’équipe de tournage entourant Beatriz Mediavilla est composée de Dominic Leclerc à la direction photo, Myrko Poitras au son et Martin Guérin comme conseiller à la scénarisation. « Le film est le résultat de plus d’un an de tournage. Nous sommes allés à l’école à 43 reprises entre le mois d’avril 2011 et l’automne 2012. Nous avons eu la chance de filmer de très près, sans que notre présence interfère et ça, c’est merveilleux », confie Beatriz.

« La vie normale d’un documentaire est de faire 2 ou 3 festivals, peut-être 2 ou 3 salles. Dans le cas d’un film sur la danse, certains festivals spécialisés dans les films sur l’art ou le sport peuvent s’ajouter, mais il reste que le succès d’un film est très fragile. L’alchimie est imprévisible », exprime la réalisatrice avec une lucidité empreinte d’espoir. Souhaitons que le film connaisse une diffusion satisfaisante, malgré un budget de marketing limité. Comme c’est souvent le cas pour les petites productions régionales, Danse avec elles a réussi à voir le jour malgré un maigre budget de production de 37 000 $. De ce montant, près de 10 000 $ ont été amassés en dons du public par un système de financement populaire via le web.

Honneur aux artisans de l’ombre

Enfin, depuis quelques années, le Festival tient à souligner l’apport des gens du milieu du cinéma ou des médias qui travaillent dans l’ombre. Cette année, c’est au tour de la chroniqueuse culturelle Francine Grimaldi de recevoir les honneurs. L’évènement aura lieu le dimanche 26 octobre.

Pour tout savoir de la programmation du FCIAT, consultez le site web au www.festivalcinema.ca


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