Peu importe la situation, la première fois semble toujours la pire ou la meilleure. Que ce soit en amour, dans les sports, ou même dans l’écriture, l’initiation est souvent la partie la plus éprouvante ou exaltante du cheminement. C’est sans doute par ce genre d’étape qu’est passée Louise Desjardins avec l’écriture de son premier roman intitulé La love. Ce roman rend bien cette ambiance fougueuse de l’initiation, ce sentiment de réussite et de fierté lié à la première œuvre littéraire accomplie.

La love raconte l’histoire de Claude Éthier, une jeune fille en pleine puberté qui tente de trouver l’amour : « Pour moi, l’amour, c’est comme l’amour du bon Dieu, l’amour de ses parents, l’amour de son prochain : quelque chose qui se passe au ciel entre les anges. Par contre, quand on regarde des revues d’acteurs et qu’on voit un homme et une femme qui s’embrassent, mes frères et moi, on appelle ça de la love. » Forte, naïve mais responsable, elle est obsédée par le jeune Eddy Goldstein, un juif anglophone qui l’a laissée pour sa meilleure amie, mais qui tient tout de même à faire d’elle sa maîtresse. Le roman parcourt les horizons de Claude en naviguant dans le flot de sa vie, parfois tragique et parfois heureuse, qui tangue souvent vers Eddy. Elle devra alors changer de cap pour ne pas chavirer.

Ce premier roman de Desjardins est rempli de toute l’énergie que dégage la première expérience romanesque. Tout comme pour les premiers ébats amoureux, on n’a jamais fait ça, mais c’est excitant! En somme, c’est une lecture que je conseillerais à tous les étudiants dans la fleur de l’âge.


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