Il y a de ces enseignantes passionnées capables d’allumer l’étincelle qui fera rayonner leurs élèves ; de ces gens qui n’ont pas peur d’imaginer et qui peuvent communiquer leurs rêves de façon contagieuse. Parmi eux, nous pouvons sans aucun doute nommer Marie-Hélène Gouin, enseignante en arts plastiques à la polyvalente Le Carrefour de Val-d’Or, qui a compris que, dans CULTURAT, il y avait l’espace et la liberté pour faire les choses en grand.

« Il y a un an et demi, j’aurais eu beaucoup de difficultés à dire ce que c’était, CULTURAT, confie l’enseignante. C’était très nébuleux. Je ne savais pas quelle forme ça allait prendre, mais c’était clair que j’en faisais partie en tant qu’enseignante en arts plastiques. Je me suis dit qu’il fallait que mes élèves participent à ça. »

En peu de temps, l’idée a germé de réunir plusieurs classes afin de réaliser un projet d’envergure. « J’avais un rêve qui était de nous unir, les enseignantes en arts plastiques de la commission scolaire. De faire quelque chose ensemble, dans les différentes écoles. C’était gros, mais c’était comme si CULTURAT nous permettait de vivre cette expérience-là, c’est comme si ça l’expliquait aussi. » C’est ainsi qu’est né le projet Au pays de l’or bleu, qui a permis d’intégrer 150 silhouettes, produites par plus de 400 élèves, sur la clôture de la minière Integra Gold Corp, à l’entrée de la ville.

Ce projet, qui a suscité non seulement la fierté des jeunes participants, mais également celle de la Commission scolaire l’Or-et-des-Bois et celle de la Ville de Val-d’Or (qui l’a entièrement financé), a remportéun prix régional de reconnaissance Essor le 15 février dernier. Ces prix, octroyés par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, récompensent les initiatives et le dynamisme des milieux éducatifs et culturels.

Au pays de l’or bleu a mené également à un autre projet impliquant la Ville, trois écoles primaires et un centre de formation pour adultes. Les élèves ont eu l’occasion de créer des graffitis en tissu sur des clôtures, avec l’aide de l’artiste Micheline Plante.

Avec tous ces projets, la vision de CULTURAT est devenue beaucoup plus claire aux yeux de Marie-Hélène et de ses collègues. « Par la force des choses, on a fini par comprendre que CULTURAT, eh bien, c’est nous qui l’avons créé, finalement. C’est comme si on nous avait lancé une opportunité de démontrer qui on est au niveau culturel. On avait la possibilité de faire un peu ce qu’on voulait, ce qui, pour nous, était la culture en région. Une fenêtre ouverte, finalement, un tableau blanc qu’on nous invitait à peindre à notre façon. Ça nous invite en même temps à définir qui on est, aujourd’hui en 2015, qui on est comme Abitibiens et à travers la culture. » \


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