Mononc’ Jack: Les Bretelles disparues est un conte régional dans lequel un bûcheron détient des pouvoirs magiques grâce à des bretelles qu’il aurait volées au Diable lors d’un voyage aux États-Unis. Un jour, elles disparaissent. Par qui, et surtout, pourquoi ? Julie Dallaire et David Trempe ont mis en image ce récit de Mario Tremblay, organisateur communautaire de Sainte-Germaine-Boulé, au début de l’année.

 

« Le projet a été amené par Mario, avec qui j’avais travaillé lors d’un contrat avec la SADC ; mon travail se déroulait à la Société d’histoire et de généalogie de Ste-Germaine-Boulé. J’avais ainsi fait des projets de montage, de graphisme et un documentaire avec mon conjoint. De son côté, Mario est un conteur qui a toujours une histoire pour animer les gens. Sa légende avait déjà été mise en scène lors de l’activité les Bretelles, une rencontre familiale de la municipalité dans la période des fêtes. Il a créé cette histoire pour en faire une pièce de théâtre. Suite à cette expérience, il voulait aller plus loin et il a alors pensé à la réalisation d’un film. Après qu’il nous ait contactés, nous avons mis le tout en scénario et structuré le récit en 3 actes. Le tournage a débuté à la fin mars et nous avons tourné toutes les fins de semaine du mois d’avril », explique Mme Dallaire.

 

Pour Mario Tremblay, ce qu’il y a d’intéressant de ce projet, au-delà de la production artistique, c’est qu’il a impliqué la communauté et l’a rassemblée. « Malgré les horaires chargés, les gens ont embarqué. Par exemple, nous cherchions un camp pour les méchants et on a répondu à notre appel. Ce projet culturel a permis aussi de relier les gens de toutes les générations. Une centaine de personnes impliquées dans une communauté de mille habitants, c’est énorme. »

 

David Trempe appuie les propos : « Notre équipe de travail ainsi que les acteurs du film étaient des gens de la place. Ce n’était pas des gens qui connaissaient le cinéma, c’était une nouveauté pour eux. Certains en savaient un peu, comme notre acteur principal, Jérémy St-Jean, qui avait déjà travaillé avec la Troupe à Cœur ouvert et fait de l’improvisation à Rouyn-Noranda. Le reste des acteurs apprenaient directement sur le plateau : autant pour tenir une perche que pour jouer devant la caméra. Ce qui nous est revenu souvent, c’est que les gens aimaient se rencontrer, parler entre eux et vivre une expérience qui animait la communauté. »

 

Lors de ma rencontre avec les cinéastes, ils en étaient au montage du film, qui paraitra aux fêtes, et du making-of, qui quant à lui a été diffusé à TVC9, le 12 septembre. « Bien sûr, nous avons eu quelques retouches à faire, comme les voix avec Mario Tremblay, puis nous avons ajouté la musique, nous sommes vraiment heureux ! » ajoute Mme Dallaire.

 

Une projection du making-of est prévue lors des Journées de la culture à Sainte-Germaine et celle du film aura lieu aux Bretelles, au temps des fêtes.

 

Selon le couple, Mario Tremblay a encore plein d’histoires à raconter et il n’est pas impossible que l’univers des Bretelles s’élargisse. \


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