Voir son nom inscrit sur la programmation officielle du FME de Rouyn-Noranda représentait pour Mathew James une forme de consécration. Il y rêvait depuis une bonne dizaine d’années, et sans s’y attendre, c’est en 2017 que son désir est devenu réalité.

« Je n’y croyais pas. J’avais même acheté ma passe du FME lorsqu’on m’a téléphoné pour me dire que j’en faisais partie », avoue-t-il.

Originaire de Rouyn-Noranda, le rappeur de 29 ans se frotte à la scène depuis l’âge de 15 ans et fréquente le FME depuis ses débuts.

« C’est un festival dont je suis très fier », insiste Mathew James.

Résolu à travailler son matériel et à présenter ses créations, Mathew James s’est aménagé un studio à domicile où il peut tout faire de A à Z.

« Mon studio est dans mon garage. C’est vraiment l’élément déclencheur qui m’a permis d’avancer. Je n’ai plus à attendre et comme je suis très discipliné, je peux me retrouver avec ma musique tous les jours. »

Comme il est enseignant d’éducation physique, l’été lui permet d’être plus présent sur scène, mais aussi dans son studio. Pour la saison estivale 2017, il avait « rendez-vous » avec son projet d’un nouveau EP intitulé Les profondeurs du lac miroir.

« Je n’étais pas pressé de sortir ce nouvel EP, mais avec la confirmation du FME, je me suis dit que je ne pouvais pas manquer cette vitrine », confie-t-il.

Le chanteur a donc choisi de faire coïncider le lancement officiel avec son spectacle du 31 aout. Sur ce EP, encore une fois, les gens de Rouyn-Noranda et ceux qui connaissent bien le secteur pourront écouter sa musique en s’imaginant les lieux qu’il met en scène.

« Les chansons réfèrent au fond du lac. C’est une image pour représenter la profondeur de nous-mêmes. Le concept alterne de la profondeur de l’homme et celle de la nature. Je mets beaucoup d’énergie dans mes textes. J’explore les champs lexicaux et je tente de trouver le plus d’images possible et mon dernier projet est plus poétique. Mon père est anglophone, on retrouve donc un peu de franglais dans mes textes, mais j’écris en français parce que ça me rejoint. »

Les profondeurs du lac miroir est la quatrième sortie de Mathew James après Crise d’octobre en 2014 et Run Noranda et Mirage en

2016.

Après le FME, Mathew James aimerait bien commencer à donner des spectacles à Montréal, dans le cadre des Francouvertes, par exemple, ou d’autres festivals.

https://mathewjames1.bandcamp.com/


Auteur/trice

Lise Millette est journaliste depuis 1998, tant à l'écrit qu'à la radio. Elle a également été présidente de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ). En Abitibi-Témiscamingue, elle a été rédactrice en chef de L'Indice bohémien en 2017 et depuis, elle continue de collaborer avec le journal.