Un samedi matin, à 8 h, un jeune garçon qui s’appelait Mathieu Larouche se préparait pour se rendre à sa partie de hockey. Il portait son chandail porte-bonheur vert avec le numéro 11 inscrit devant. Des pantalons bleus, ses patins et son casque noir complétaient son ensemble de hockey. Mathieu avait des yeux bleu très foncé et des cheveux bruns lui arrivant jusqu’au cou, plats comme une feuille.

Arrivés à l’aréna, les joueurs entrèrent dans le vestiaire. Tous les copains de Mathieu passèrent un par un derrière lui et prirent place sur la glace.

–       Que la partie commence!, crie l’arbitre.

Celui-ci dépose la rondelle au centre de la patinoire pour la mise au jeu. L’équipe adverse la remporte, déjoue Mathieu et les défenseurs. Le joueur centre de l’équipe Rouyn Asphalte tente de tirer au but mais, au même moment, il trébuche dans ses patins et la rondelle se fait intercepter par le gardien de Deloitte.

Des cris de joie se font entendre dans les estrades.

–       Allez, Mathieu! Reprends la rondelle et va au but!, s’époumonent ses parents.

Le gardien passe le disque à Mathieu et c’est à son tour de faire une échappée. Comme c’est un tournoi et que l’équipe a besoin de cette victoire, Mathieu ressent un stress énorme. Il tire au filet de loin et la rondelle entre dans le but.

–       But!, hurle l’arbitre.

–       Bravo, Mathieu!, hurle l’équipe en frappant dans la main de Mathieu à la bande.

C’est maintenant un à zéro pour l’équipe Deloitte.

Derrière le banc, le coach, lui, s’en fout carrément. En fait, le coach n’aime pas Mathieu. Pourquoi? Eh bien, Mathieu lui a collé les mains sur sa chaise pour lui faire une blague. Le coach ne l’a pas trouvée drôle. C’est après plusieurs heures qu’il a réussi à se décoller les mains de sa chaise. Mathieu a eu une grosse conséquence. Il n’a pas pu jouer pendant deux parties.

Revenons au match. Mathieu ignore complètement le regard du coach. La partie se poursuit et l’autre équipe prend la rondelle et va au filet. Ils tirent au but et comptent. Il reste seulement deux minutes avant la fin de la deuxième période.

Poussé par la pression du jeu et parce qu’il ne veut pas laisser l’équipe de Rouyn Asphalte gagner, Mathieu fait une jambette à son adversaire.

–       2 minutes de pénalité pour Mathieu Larouche, joueur numéro 11!, réplique l’arbitre.

Deloitte se retrouve en désavantage numérique et…

–       C’est le but!, dit le commentateur. C’est avec seulement 5 secondes avant la fin de la période que Jasmin Beaulieu, joueur numéro 32, inscrit 2-1 au tableau.

Les joueurs se rendent au vestiaire pour la pause entre les deux périodes avec soulagement. Ils essaient de trouver une stratégie afin de compter à nouveau.

–       La troisième période commence! Tout le monde sur la glace!, commande le coach.

L’arbitre siffle et la partie commence. Il dépose le disque au centre et Mathieu prend la rondelle. Il déjoue le joueur à la position centre et se dirige vers les défenseurs qui tentent de l’arrêter. Mathieu réussit à les déjouer et tente un tir au but. Mais rate le filet.

Il reste maintenant 5 minutes avant la fin de la partie. L’équipe de Rouyn Asphalte essaie d’égaliser l’équipe Deloitte. Mathieu et ses copains sont en feu et bloquent sans cesse les adversaires. Tout le monde s’écrie dans l’estrade.

Les partisans de Deloitte sont de plus en plus bruyants, car tout porte à croire qu’ils remporteront la partie.

Le chrono sonne et tous les joueurs se rejoignent au centre et lancent leurs casques, leurs bâtons et leurs gants.

–       C’est fini! On a gagné 2-1!, hurlent les joueurs de Deloitte.