C’est le cœur plein d’émotions que je suis ressortie du vernissage de l’exposition «L’air du temps » par Éloïse Plamondo-Pagé au Centre d’exposition d’Amos. On y retrouve plusieurs créations interdépendantes les unes des autres ce qui constitue une grande œuvre d’art.

L’artiste tire son inspiration de l’histoire de sa grand-mère, Marie-Claire Pépin, qui a été atteinte de démence vasculaire entraînant une dégénération de sa mémoire. Dans la salle d’exposition, l’ambiance dans la salle est apaisante en soi. On y trouve une installation d’impressions sur textile en noir et blanc, représentant plusieurs photos d’une même personne au travers les années de sa vie.

Cette installation est très frappante et très représentative des conséquences de cette triste maladie. Cela nous confronte à cette fragilité qu’est la mémoire et comment la personnalité des personnes atteintes évoluent au fil du temps. Il y a aussi une vidéo qui joue en boucle, présentant des séquences, avec en arrière-plan un dialogue entre Marie-Claire Pépin, sa fille Isabelle et sa petite fille Éloïse.

L’exposition présente des images toutes simples, mais fracassantes, qui représentent bien la dégénérescence des souvenirs, le rôle d’aidante, mais aussi les liens intergénérationnels entre les femmes d’une même famille. C’est un montage très touchant.

Pour bien ressentir et apprécier cette exposition, il faut prendre le temps d’entendre le message au travers chacune des créations. Éloïse Palmondon-Pagé livre un grand morceau de son histoire personnelle, à cœur ouvert et d’une façon très humaine. C’est ce qui est émouvant et remarquable dans cette exposition.

La thématique abordée rejoint chacun de nous par l’entremise de faits vécus, mais aussi par notre propre histoire, car nous vieillissons tous au travers l’air du temps.


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