En Angleterre, mon pays d’origine, les jardins communautaires sont chose commune depuis longtemps. Inspiré du mouvement anglais « Incredible Edible », le Groupe ÉCOcitoyen (GÉCO) a mis en place cette année un projet de potagers urbains à Rouyn-Noranda. En collaboration avec le programme de partenariat communautaire de la Fonderie Horne, quatre potagers surélevés ont été implantés à l’été 2018. L’entente étant d’une durée de trois ans, quatre jardins seront ajoutés en 2019 et quatre autres en 2020. 

Un potager surélevé a l’avantage de permettre l’entretien et la cueillette debout et d’éloigner les petits animaux. Côté entretien, le GÉCO s’occupe de tout : de l’achat des matériaux au désherbage, en passant par la fabrication des potagers surélevés, l’arrosage et l’entreposage l’hiver. « Les gens peuvent aller cueillir les légumes, les fines herbes et les fleurs comestibles selon leurs besoins. On compte sur la bonté des gens et même si on s’est fait voler quelques plants, la nature citoyenne du projet est en général bien respectée. Tout le monde y gagne », commente fièrement Maurice Duclos, directeur du GÉCO.

Cette première année permet à l’organisme de tester une variété de plants pour voir ceux qui poussent le mieux et déterminer lesquels sont les plus populaires. Grâce à la collaboration du Centre jardin Lac Pelletier, environ 120 plants ont été rendus accessibles à la population. « C’est un projet d’agriculture urbaine dont l’objectif est de piquer la curiosité des gens et de les conscientiser à la facilité de faire pousser des légumes bios en ville », explique M. Duclos. Les potagers sont tous situés dans des endroits publics passants : la Ressourcerie Bernard-Hamel, la Friperie 255 et la Maison communautaire Desjardins. 

Le GÉCO souhaite encourager les entreprises à participer au mouvement en construisant des serres et des toits verts pour favoriser le partage des récoltes. De plus, un groupe Facebook nommé « Les potagers urbains collectifs du GÉCO » permet aux gens de s’informer sur le projet et d’échanger sur l’agriculture en milieu urbain. 

Même avec une petite taille de 1,2 m x 1,2 m (4 pi x 4 pi), il est possible de faire pousser une quantité impressionnante de légumes, et nul besoin d’avoir le pouce vert. Ces potagers urbains sont un bel exemple de projet durable qui nourrit la communauté. 


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