Janel Furoy fait partie de ceux qui ont quitté leur Témiscamingue natal pour les études et qui n’y sont jamais revenus pour des raisons professionnelles. Depuis 1999, il travaille dans la grande métropole, où il a d’abord été 2e assistant caméra sur des plateaux de cinéma. Il est maintenant caméraman et directeur photo pour la télévision.

UNE QUESTION… UN DESTIN

En 1994, Janel Furoy étudiait en sciences humaines au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue. Indécis, il n’avait pas encore trouvé sa voie. Une seule question de la conseillère en orientation suffit. « Qu’est-ce que tu aimes faire le plus? », lui a-t-elle demandé. « J’aime filmer mes amis, mon entourage avec la caméra VHS de mon père », lui a-t-il répondu. Et voilà! Il n’en fallait pas plus que pour que Janel se dirige vers Ottawa en technique télévisuelle. « Cette dame m’a sauvé la vie », constate-t-il en faisant le bilan de sa carrière.

LE CINÉMA D’ABORD

En 1999, c’est dans le domaine du cinéma que Janel fait ses premiers pas. « Je n’ai pas trouvé de stage en télé, et la demande de nouveaux techniciens en cinéma était plus grande. Les films américains étaient très nombreux. J’ai travaillé 11 ans en tant que 2e assistant caméra. » Avant de détenir le titre officiel de 2e assistant caméra, il a dû faire deux ans de stage à la caméra. « J’ai appris ce que c’est que d’être organisé, ponctuel, la hiérarchie. C’est un domaine très militaire, surtout sur les films américains », raconte-t-il.

Il se souvient de ses débuts en tant que stagiaire. Il travaillait sur le plateau du film Les aventures de Jules Verne. La production l’engageait aussi pour doubler l’acteur principal. « J’avais la même carrure et la même grandeur que lui. Si la production avait à faire un gros plan de sa main, son dos, ses pieds qui montent les marches, il était plus simple de m’habiller et de me faire faire ces plans que d’attendre après le comédien qui était déjà en train de tourner une scène. En échange de mes services, la production me payait un peu plus. C’était pas mal cool de me mettre dans la peau de l’acteur, même si c’était pour faire de gros plans » Heist, Island of the Dead, 300 et Cruising Bar II font partie des productions cinématographiques sur lesquelles il a travaillé.

LA TÉLÉ ENSUITE

Janel s’est tourné plus tard vers la télévision comme caméraman et directeur photo. Un souper presque parfait a été pour lui une deuxième école, puisqu’il y a travaillé cinq ans. En plus d’avoir voyagé à travers le monde pour des émissions à Canal Évasion, il a aussi planché pour des séries documentaires.

Bien sûr, dans cette industrie, la compétition est grande. « Pour rester populaires, nos projets doivent se démarquer des autres. Je dois être le plus créatif possible et proposer mes idées aux réalisateurs avec qui je travaille. Mes images doivent être les plus fidèles possible à leur vision, tout ça en faisant le moins d’erreurs possible. » Et des erreurs, Janel n’en fait probablement pas beaucoup, puisqu’il ne cesse d’être sollicité pour de nombreux projets.


Auteur/trice

Originaire du Témiscamingue, Dominique Roy est enseignante au secondaire depuis 1999. Elle complète actuellement une maîtrise en éducation spécialisée en formation à distance. Sa grande passion : la langue française. Ses passe-temps préférés : lire et écrire. D’ailleurs, elle rédige des articles à la pige pour quelques journaux et magazines depuis plusieurs années en plus de conceptualiser, rédiger et réviser des ressources pédagogiques. Son premier article pour L’Indice bohémien, elle l’a écrit en octobre 2011, et cette collaboration perdure depuis tout ce temps.