Le Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue a décerné le prix Coup de cœur 2020 de la MRC d’Abitibi-Ouest à Nathalie Durocher. Retour sur le parcours de cette artiste qui participe au développement de la danse dans la région depuis plus de 25 ans.

Jusqu’en 1994, la danse brillait par son absence en Abitibi-Ouest. Lise Trépanier, une entrepreneure lassaroise, caressait le rêve de démarrer une école de danse et multipliait les démarches pour attirer des enseignants qualifiés, sans succès. Le hasard a fait que Nathalie Durocher, originaire de la Rive-Sud de Montréal, s’est installée à La Sarre au même moment : l’École de danse d’Abitibi-Ouest (ÉDAO) était née.

Nathalie est arrivée avec un bagage impressionnant. Ballerine professionnelle formée aux Grands Ballets Canadiens, elle avait aussi une solide formation en danse moderne et plusieurs tournées à son actif.

Au cours des 2  dernières années, elle a transmis ses connaissances et sa passion de la danse à des centaines de jeunes danseuses et danseurs. Elle offre non seulement une formation technique rigoureuse, mais elle communique aussi son sens de la créativité aiguisé, sa musicalité hors pair et porte un grand soin à la mise en scène et à la conception de costumes et d’éclairages.

Nathalie est particulièrement fière d’avoir implanté une culture de la danse sur son territoire et parle avec émotion des générations de jeunes filles à qui elle a enseigné, parfois de leur prime enfance jusqu’à la fin de leur adolescence. Elle se réjouit de constater que s’inscrivent aujourd’hui à l’ÉDAO des enfants d’anciennes élèves, et de voir que certaines d’entre elles reviennent dans la région après leurs études pour enseigner à ses côtés. Certaines élèves ont aussi poursuivi une carrière dans le domaine, notamment Audrey Rochette, formée à l’École de danse contemporaine de Montréal, qui fait présentement sa marque au Québec et en Europe comme interprète et chorégraphe, ainsi que Valérie Veillette qui, après un baccalauréat à l’UQAM, est devenue directrice adjointe de l’ÉDAO.

La crise de la COVID-19 survenue en mars dernier a complètement chamboulé les activités de l’ÉDAO, qui a pris deux bonnes semaines pour se repositionner et envisager la suite. Qu’à cela ne tienne, l’équipe s’est relevé les manches et a travaillé très fort pour continuer d’offrir en ligne un rendez-vous hebdomadaire aux élèves, et conclure la session en bonne et due forme. « De [voir les élèves], c’était du bonbon. Ça faisait notre bonheur dans le confinement », dit-elle à propos de cette expérience.

Nathalie a des projets plein la tête et se montre très optimiste pour l’avenir. Selon elle, rien ne sera pareil après la pandémie, il importe donc de continuer d’innover et d’explorer de nouvelles avenues, ce qu’elle saura sans doute faire en y mettant toute la passion qui l’anime!


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