Depuis sa première année de commercialisation en 2018, le miel de La ferme Melliflore s’impose peu à peu dans l’univers apicole régional. Les propriétaires de l’entreprise, Jean-Philippe Clément et Nancy Gareau, se consacrent à la création d’un miel artisanal produit avec un grand souci environnemental.

Nancy et Jean-Philippe se sont rencontrés il y a 22 ans, alors qu’ils étaient cuisiniers pour les Forces armées canadiennes. Ils  ont ensuite réintégré la vie civile et, depuis douze ans, ils vivent dans le quartier de Destor, en périphérie de Rouyn-Noranda. Pour Jean-Philippe, dont la famille pratique l’apiculture en Outaouais depuis les années 1940, le désir de profiter de ce nouveau départ pour se lancer dans la production de miel n’a pas tardé à venir. Au fil des ans, il a fait plusieurs essais afin de tester le potentiel apicole de son nouveau territoire et a transmis sa passion à sa conjointe. « Autour de chez nous, il n’y a pas de culture organisée, donc pas de pesticides, pas de produits chimiques. On voulait savoir “est-ce qu’on est capables de faire du miel, est-ce qu’il y a suffisamment de fleurs ou c’est juste du bois?” On s’est rendu compte que le contexte agroforestier nous servait passablement bien! » explique-t-il. De plus, l’absence de produits chimiques favorise la santé des abeilles et répond aux valeurs environnementales du couple, qui cherche à réduire son empreinte écologique dans tous ses secteurs d’activité, en utilisant par exemple des emballages réutilisables ou compostables.

RESPECTER LA NATURE DU PRODUIT

Pour l’instant, La ferme Melliflore produit un miel polyfloral, c’est-à-dire que les abeilles butinent dans plusieurs espèces de fleurs et d’arbres mélangées. L’entreprise commercialise aussi des produits de la ruche, en recueillant par exemple la cire pour en faire des chandelles ou des tissus réutilisables pour couvrir des contenants. Les propriétaires ajouteront bientôt à leur gamme de produits le pollen et la propolis, ainsi que d’autres types de miels, mais il n’est pas question de s’adonner à la vente de produits transformés : « Ironiquement, même si on est portés, en tant que cuisiniers, à transformer les aliments, notre but avec le miel est de le garder dans sa forme originale. […] On ne veut pas dénaturer le produit », précise Jean-Philippe.

Même s’il souhaite voir son entreprise se développer, la priorité du couple demeure la maintenance d’une production à petite échelle, qui lui permet de garder le plein contrôle, d’avoir les deux pieds sur le terrain et de maintenir l’aspect complètement artisanal. Chose certaine, l’avenir leur réserve de belles avenues qu’ils sauront sans doute explorer avec brio!