Parfois, il y a des lieux qui ne demandent qu’à être habités. Souvent, il suffit d’une idée, d’une étincelle pour raviver une flamme et dans ce cas bien précis, ça prend aussi des gens passionnés, engagés, qui ont à cœur leur communauté et qui veulent la voir rayonner. C’est le cas de Stéphanie Dupré-Guilbert, agente de projets à l’entrepreneuriat au Carrefour jeunesse emploi d’Abitibi-Ouest qui, en partenariat avec la Ville de La Sarre, a déposé le projet de revitalisation du parc des Saltimbanques pour en faire un espace public nommé Les Éclatés.

Cette idée a pris naissance à la suite d’un appel lancé à la population afin de recruter des gens souhaitant œuvrer à titre de bénévole sur un projet à caractère artistique. Ce sont plusieurs citoyens et entreprises qui ont répondu positivement à cette invitation.

Avec les années, le parc des Saltimbanques, situé en plein cœur de la rue principale à La Sarre, était devenu un endroit désuet et très peu fréquenté. Stéphanie et son équipe de bénévoles ont donc décidé qu’il était temps pour la population de se réapproprier cet endroit en faisant de celui-ci un lieu invitant.

De plus, il faut savoir que le projet Les Éclatés est transitoire et qu’il cèdera plus tard sa place à la place Gilles Ste-Croix, qui sera nommée ainsi en l’honneur de M. Sainte-Croix cofondateur du Cirque du Soleil et originaire d’Abitibi-Ouest. Les installations seront donc temporaires et amovibles, elles pourront être déplacées au fil du temps et des besoins dans d’autres endroits qui nécessiteront à leur tour d’être investis. Les Éclatés ce sera aussi un endroit animé : un foyer et des sapins seront installés, la population pourra s’y rendre en tout temps pour profiter de l’espace ou participer aux activités qui y seront organisées.

Le développement culturel est au cœur des priorités de bien des citoyens et l’implication de tous ces gens dans le projet le démontre clairement. Cassiopée Bois, médiatrice culturelle à la Ville de La Sarre, mentionnait que lors d’une conférence donnée ici, Gilles Sainte-Croix avait affirmé qu’en Abitibi-Ouest, on a aussi le droit de rêver et de voir grand en ce qui a trait à la culture. Ce n’est pas parce que nous sommes dans un petit milieu que nos projets et nos idées doivent l’être aussi.

Parfois, tout ce que ça prend c’est un peu d’audace pour se donner le moyen de ses ambitions. Souvent, ça prend des gens généreux prêts à donner de leur temps pour aider à les réaliser. Ces gens-là, on les appelle des bénévoles et aujourd’hui on leur lève notre chapeau en disant merci.