Depuis le 17 mai dernier, un nouveau balado conçu et produit en Abitibi-Témiscamingue s’intitulant Poules Po’Casques est disponible sur les plateformes Spotify et Apple Podcast. C’est dans ce format qu’un lundi matin sur deux, Julia Morarin nous invite, café (ou boisson de notre choix) en main, à écouter les entrevues qu’elle a réalisées avec des gens de la diversité sexuelle et de genre de la région (évidemment, les épisodes peuvent être écoutés à tout moment après leur publication). Des thèmes comme les LGBTphobies, l’identité, les relations amoureuses, la parentalité ou les milieux de travail sont abordés avec une grande liberté dans les discussions entre les personnes participantes. Celles-ci sont d’ailleurs tout aussi variées que les sujets dont elles parlent : personnes homosexuelles, pansexuelles, trans, non binaires, queers, drag queens, etc. D’une durée d’environ 30 à 50 minutes, chaque épisode commence par une autoprésentation des invité(e)s. La discussion est ensuite lancée puis relancée ou encadrée au besoin par l’animatrice. Quand les échanges sont terminés, chaque intervenant(e) y va de son mot de la fin adressé au public.

L’idée de ce balado a commencé à germer dans la tête de Julia Morarin à l’automne 2020. Ce n’est qu’après de nombreuses séances de remue-méninges avec son amie Jade Breton, et grâce au soutien financier de la Coalition d’aide à la diversité sexuelle, que le projet s’est finalement concrétisé. La conceptrice avait envie de redonner à sa communauté et sentait que le moment était venu de le faire. Le balado lui a semblé le moyen tout désigné pour atteindre son objectif. Ayant réalisé des entrevues dans le cadre de ses études, c’est un format avec lequel elle était déjà à l’aise. Au contraire de ses études toutefois, le projet lui permettait aussi d’exploiter sa créativité (c’est d’ailleurs elle qui fait les illustrations qui accompagnent les épisodes). Mais avant tout, c’est une ressource à laquelle elle-même aurait aimé avoir accès étant plus jeune. En effet, les personnes et les enjeux LGBTQ+ sont encore trop peu représentés dans la culture populaire. Les membres de la communauté ont donc besoin de telles ressources pour se reconnaître et alimenter leurs réflexions. Cela dit, les personnes cisgenres et hétérosexuelles y trouvent aussi leur compte, car avant d’être LGBTQ+, ce balado se veut d’abord humain. Voilà donc un bel instrument d’éducation, de sensibilisation et de partage qui s’ajoute à l’offre culturelle témiscabitibienne.


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