On entend souvent parler d’intimidation, que ce soit dans les émissions de télé, les fascicules dans les sacs d’école, les réunions de parents, même dans les livres… J’ai lu différents trucs sur le sujet, romans, albums, documents… Un roman a particulièrement retenu mon attention dernièrement, par sa qualité et son sujet, traité de façon sensible, humaine. Très court, à peine plus de cent pages. Mais cent pages impossible à lâcher avant de l’avoir terminé. Parler de choses sérieuses aux ados, ce n’est pas toujours facile. J’ai l’impression qu’on tombe souvent dans le pathos, ou au contraire dans le trop moralisateur. Rares sont les romans qui savent trouver les mots justes. Eux, c’est l’histoire d’un garçon qui ne l’a pas facile à l’école, au contraire. Battu, humilié, ridiculisé, personne ne l’aide. Les témoins restent silencieux, bref, on minimise le drame, la tension monte. Une violence sourde et insidieuse, on se dirige droit vers le mur. Et ça frappe fort. J’ai été saisie. D’un sujet difficile, on en ressort bouleversé, c’est une lecture qui nécessite un temps d’arrêt lorsqu’on referme le livre. Je suis restée pensive, choquée. À mon sens, c’est un roman qui devrait être lu dans les écoles secondaires. Ne serait-ce que pour entamer des discussions, essayer de sensibiliser les gens à un phénomène qu’on ne veut pas avoir à affronter. Bref, coup de coeur pour ce roman qui se lit en si peu de temps, mais ouvre la porte à la réflexion. Bonne lecture!


Auteur/trice