L’heure de la démystification a sonné : le sifflet du train retentit et annonce le départ. Après tant de semaines de discussion et d’hypothèses, voilà enfin le temps pour nous de partir à la rencontre du mythe. L’équipage « Clova, là où l’eau va » quitte le quai de la gare de Senneterre à l’heure précise. Puis, après 2h15 de voie ferrée à travers lacs et forêts, aux confins des régions administratives 08 et 04, le minuscule village fabulé s’impose.

            C’est à la sympathique auberge Tamarac, située au 45, chemin principal, que nous descendons afin de vivre notre expérience clovienne. Il va de soi que même sans adresse précise, nous n’avons aucune difficulté à trouver l’endroit. C’est à Carole et Alain, nouvellement propriétaire du Tamarac que nous confions la tâche de la grande séduction. Eux-mêmes ravis de notre présence au cours de cet entre-deux saison, nous sommes accueillies telles des amies de la famille. Le décor est à la fois chaleureux et légèrement rustique, tout en étant intimiste. La convivialité est au rendez-vous et la gêne prend rapidement son envol : en quelques instants nous nous sentons comme à la maison.

            Dès notre arrivée, un brunch délectable nous attend. L’abondance de choix se met à table et facilement nous charme. Partagées entre l’envie de manger les traditionnels œufs brouillés-bacon-saucisse-jambon ou encore la coquille St-Jacques, divers fromages, saumon fumé, cocktail de crevette, fruits et fontaine de chocolat, le choix est difficile. Nous optons pour la gourmandise : après tout n’est-ce pas le temps de profiter de la vie?

Alors à quoi s’attendre pour les repas suivants? Rien de moins copieux!. Au souper, une fondue nous est offerte avec une multitude de viandes. Puis un sandwiche matin constitué de gaufres maisons et d’abondance de fruits chocolatés, « érablés » et tout et tout nous est présenté sous le nom de câlin (CArole et aLAIN), un régal sans pareil. Le temps peut bien faire des siennes après un déjeuner pareil, la journée ne pourra qu’être qu’une réussite! Bref, une nourriture sans prétention qui est toutefois capable de séduire quiconque en approche ses lèvres.

            Il est maintenant temps pour nous de regagner l’urbanité. Heure de départ prévue : 17h20. Mais le train de vie à Clova est suit l’air du temps : départ réel à 19h10. Une pointe de regret se fait au sein de l’équipage « Clova là où l’eau va » lorsqu’il quitte le séduisant petit village enfin démystifié. Revenir saisir le temps semble maintenant une promesse faite.


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