Lorsque j’entends la guitare se mêler à l’harmonica dans un style folk propre à celui que Philippe Chevrier veut nous faire vivre dans son projet Nociception Music, je ne peux m’empêcher de sourire et de le laisser m’emporter. Le rythme entraînant maintient la cadence de chansons en chansons et ceux pour qui l’anglais n’est pas une langue étrangère seront servis par l’élaboration du contenu riche des paroles. Le titre de l’album est inspiré des charlatans qui vendaient des élixirs miracles à base des ingrédients les plus inusités, de villes en villes, il y a des siècles.

Son dernier album lancé en octobre dernier est fidèle à ce style qui le caractérise. Composé, interprété et réalisé entièrement par lui-même, sur un enregistreur à cassette 4 pistes vieux de 20 ans, cet album est le résultat de 9 mois de travail et de 3 ans de réflexion sur son concept. Le travail derrière ce projet est bien représenté dans la générosité de la pochette qui peut être téléchargée à l’achat de l’album. Pour permettre l’accessibilité de l’album, celui-ci est disponible sur toutes les plateformes de téléchargement de musique mais surtout sur Bandcamp, où une contribution volontaire est demandée pour le projet musical.

L’artiste originaire d’Amos n’a pas fait carrière uniquement dans la musique mais lui laisse une place bien importante dans sa vie. Amené à se produire autant dans les métropoles, dans les événements spéciaux régionaux que dans les cabarets plus intimes, Philipe nous partage son art généreusement et avec toujours autant de passion et d’émotion. Il s’est produit récemment à La P’tite Bouteille, au Trèfle Noir et au souper de financement de la FÉE-AT. 4/5 \


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