Voici le quatrième album du groupe montréalais The Scroll, mené par l’hyper productif et mystérieux Deeh dont l’univers sexuel et onirique nous télétransporte vers un fantasme de défrocation et nous invite dans un culte sacré du wet dream étrangement libérateur. Shoegazers en botte de cuir, les textes de l’album sont des lignes de programmation commandant des émotions aléatoires, souvent contradictoires. Et c’est beau.
Le saxophone de Katerine Paradis sur la pièce Hybristophilia nous conduit vers une danseuse drapée de dentelle et de métal serpentant son corps, accompagnée par Marie Eykel en maîtresse BDSM morigénant un puceau à la moustache molle. Ça donne envie d’être un réplicant dans Blade Runner courant vers des parcelles de vie.

De la dreampop et de l’électro qui parfois arrachent comme un bad trip à la sortie des bars et puis le bon buzz revient pour chevaucher des dauphins psychotroniques. Si les anges métalliques étaient armés, ils tireraient des lasers en écoutant The Scroll.
Mets ça dans ton lecteur et marche dans la rue les yeux fermés en fumant des bidîs. \ 4/5


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