C’est pratique parler de température! On peut ainsi entrer en contact avec tout le monde sans trop déclencher de controverse. Lâcher l’affirmation « Cé pas chaud c’t’hiver » n’a rien de très impliquant et aide à casser la glace. Jaser température peut aussi servir de détour pour demander : « Comment te sens-tu? ». Puis cela permet, tout à la fois, de confier comment on se sent personnellement.

Je ne prendrai toutefois pas de raccourci pour avouer que je me sens mal quand les échanges touchent la température. Je me sens on ne peut plus mal. Parce que, pour ma part, c’est du temps qu’il fait en général sur notre époque auquel je songe alors. Et le temps présent, il me semble, n’est pas au beau fixe. Je n’invente rien : notre planète a la fièvre et nous en sommes responsables. Des milliers de scientifiques ne cessent de le crier.

La source de la maladie niche dans notre façon de consommer. Celle-là même qui produit des biens fabriqués pour s’user rapidement et dope l’air au carbone. Je vous épargne ici la liste de nos gestes nuisibles envers l’avenir en ne pointant que deux des plus évidents. Par surcroît, notre mode de vie occidental, gaspilleur de ressources, tend à être imité par toute l’humanité.

Une fièvre apporte des bouffées de chaleur et, à d’autres moments, de profonds frissons comme ceux de décembre dernier dans la région. Le climat de notre biosphère fait présentement monter la température des océans, fondre les glaciers et élever le niveau des eaux. Des évènements extrêmes sont liés au réchauffement planétaire : sécheresses intenses, pluies diluviennes, tempêtes et ouragans dévastateurs, etc. À notre échelle, ce sont les récoltes destinées à nous nourrir, nos infrastructures ainsi que des millions de vies qui sont menacées.

N’en déplaise au président de la tristement célèbre téléréalité américaine intitulée Twitter, le climat de notre Terre s’emballe. Ni Stranger Things, ni Black Mirror, ni The Bridge, ni aucune autre télésérie n’y changeront quoi que ce soit…

Notre civilisation « conquérante » a longtemps nié les effets de son développement sauvage sur notre petit habitat. Nous ne nous y sommes donc pas préparés et nous n’avons pas fait le nécessaire pour inverser le mouvement. Voilà que nous sommes en plein dedans. Les écosystèmes se détériorent inexorablement.

Je n’aime pas écrire cela…

Ce texte n’est pas une chronique. C’est un appel à être solidaires afin de nous préparer sans tarder, nous, parents, enfants, frères et sœurs, au pire qui viendra. À faire tout notre possible pour diminuer notre consommation. Presser les entreprises et les gouvernements de tous les paliers pour effacer notre empreinte écologique… En bref, planifier l’avenir en fonction du désastre que nous avons nourri.

Ceci n’est pas une chronique, c’est un appel, aussi futile puisse-t-il paraître.


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