Wow, une autre affaire écolo-verte-climato-machin? Non, pas vraiment. C’est une vieille « idée » du 20e siècle.

L’éducation relative à l’environnement (ERE) n’est pas née hier. Ce n’est ni Apple ni Facebook qui a inventé ça, pas plus que Bea Johnson ou Greta Thunberg. Ça fait près de 45 ans qu’on en fait un peu partout sur la planète. Certains savent qu’en 1972, à Stockholm, avait lieu la première conférence de l’environnement de l’ONU. La première d’une série de conférences mondiales inscrites dans Les sommets de la Terre. Mais c’est à Belgrade, en 1975, lors du Colloque international sur l’éducation relative à l’environnement que les grands principes de l’ERE ont été établis.

À ce moment, l’idée était également de distinguer l’action à l’environnement de l’éducation relative à l’environnement. Alors que le but premier de l’action à l’environnement est « d’améliorer tous les rapports écologiques, y compris les rapports de l’être humain avec son semblable », celui de l’éducation relative à l’environnement est de « former une population mondiale consciente et préoccupée de l’environnement et des problèmes qui s’y rattachent, une population qui ait les connaissances, les compétences, l’état d’esprit, les motivations et le sens de l’engagement qui lui permettent de travailler individuellement et collectivement à résoudre les problèmes actuels, et à empêcher qu’il ne s’en pose de nouveaux ». Les objectifs de l’ERE se résument en ces quelques concepts : la prise de conscience; les connaissances; l’attitude; les compétences; la capacité d’évaluation; la participation.

L’ERE considère l’environnement dans sa totalité, soit l’environnement naturel, mais aussi l’environnement politique, économique, social, etc. C’est un processus continu et une approche multidisciplinaire qui permettent une participation active à la prévention et à la solution des problématiques. L’ERE relativise les choses dans une perspective mondiale et locale à la fois, et d’abord axée sur l’état actuel et futur de l’environnement. Et finalement, l’ERE examine les questions de développement et de croissance du point de vue de l’environnement.

L’ERE est souvent associée aux notions d’écocitoyenneté, de formation et de diffusion de la culture scientifique.

OK, mais qui fait de l’ERE ici dans la région?

On compte plusieurs organisations formelles comme les écoles primaires et secondaires, notamment les Établissements verts Brundtland (EVB). Il y a également des organisations, dont les organismes de bassin versant (OBV), le Conseil régional de l’environnement (CREAT), Technoscience Abitibi-Témiscamingue (anciennement le Conseil du loisir scientifique de l’Abitibi-Témiscamingue), l’Association forestière de l’Abitibi-Témiscamingue (AFAT), le GÉCO (Groupe Écocitoyen), les MRC et municipalités, le Regroupement d’éducation populaire (REPAT) et plusieurs autres qui s’inscrivent dans des démarches structurées d’éducation à l’environnement.

Des groupes plus informels participent aussi à l’éducation relative à l’environnement dans un contexte d’éducation populaire. Pensons aux gestionnaires de pages Facebook comme La planète s’invite au parlement, les différents groupes zéro déchet dont celui du Mouvement zéro déchet A.-T. Ajoutons des associations de riverains, des groupes citoyens tels que la CAP (coalition anti-pipeline), le comité ARET (arrêt des rejets et émissions toxiques), Gazoduq parlons-en, Les Envertdeurs et autres groupes de citoyens avisés et engagés envers la cause environnementale. Chacun à sa manière propose une éducation relative à l’environnement qui s’inscrit dans ce large but de « Former une population mondiale consciente et préoccupée de l’environnement et des problèmes qui s’y rattachent ».

Bravo à tous et toutes! L’action environnementale passe d’abord et inévitablement par l’éducation relative à l’environnement du plus grand nombre de personnes possible dans un délai le plus rapide possible. ET OUI toute la population est invitée à s’inscrire et à participer activement à l’éducation relative à l’environnement…

ON NE LÂCHE PAS!