Depuis des milliers d’années, l’humain fait appel à son imaginaire pour tenter de transcender les époques et d’imaginer un avenir où l’impossible devient possible, et où le rêve devient réalité. Avec l’industrialisation, le développement technologique s’est accéléré et a contribué à alimenter les esprits créatifs. Les moyens de transport se sont multipliés, le train, la voiture et l’autobus contribuant toujours un peu plus à l’expansion des villes. Voilà qu’en 2020, ce qui aurait pu paraître de la pure science-fiction dans les années 1950 nous apparaît comme une réalité. Prenons par exemple la fameuse voiture volante retrouvée dans plusieurs films populaires. La société slovaque AeroMobil concrétise le rêve de la voiture volante en mettant, d’ici peu sur le marché, un véhicule électrique hybride performant.

Cette récente invention nous montre que, pour des raisons d’efficacité énergétique, les transports qui usent d’électricité sont plus intéressants. En effet, l’électricité stockée dans une batterie semble être la nouvelle pierre angulaire de la technologie des transports. Difficile de nier le fait qu’une transition énergétique vers l’électrification des transports est en cours au Québec et que cette évolution nécessitera une quantité faramineuse de lithium.

 LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE À QUEL PRIX?

Dans cette quête de changement, deux parties s’affrontent : d’un côté, l’industrie minière du lithium, qui vante la création d’emplois et ses salaires compétitifs. De l’autre, les personnes faisant partie de la vague du mouvement vert, inquiètes de la pérennité des services gratuits rendus par la nature, sont pointées du doigt et accusées de freiner le développement.

On essaie tant bien que mal de trouver un équilibre, un compromis entre l’économie et l’environnement. Par exemple, par destruction, on a trouvé la restauration; par perte d’habitat, on a trouvé la compensation de perte d’habitat. Mais sommes-nous conscients que tenter d’imiter un service écologique est coûteux en temps et en énergie?

Actuellement, changer un système qui marche « bien » semble inconcevable pour plusieurs. Pour être plus résilients face aux changements climatiques, il faudra se doter d’indicateurs pour instaurer les changements de comportement. Par exemple, le calcul des émissions de gaz à effet de serre contribue à augmenter la résilience de notre société et à améliorer les conditions environnementales.

 COMMENT LE TRANSPORT A PRIS UNE SI GRANDE PLACE DANS NOS VIES?

Avec l’arrivée des nouvelles technologies, tout est plus rapide. Notre train de vie est effréné. Selon Einstein, le temps s’écoule à différents rythmes. Cela signifie que le temps pour une personne n’est peut-être pas le même que pour une autre. Selon Sean Carrol de l’Institut de technologie de la Californie, le temps n’est pas une simple donnée universelle, c’est aussi une expérience individuelle.

Ce passage nous rappelle qu’on ne prend pas le temps, on choisit plutôt la facilité, le bien-être immédiat. Au lieu de prendre notre vélo ou de marcher, nous prenons la voiture. Nous devons repenser notre système en voyant plus loin, en pensant à plus tard et en appliquant des gestes concrets afin d’espérer un avenir prospère pour nous et les générations futures. La solution optimale n’est peut-être pas de s’acheter un véhicule électrique, mais plutôt de le remplacer, dans la mesure du possible, par le vélo ou la marche.

Pour finir, il n’y a peut-être pas une seule solution pour faire face aux changements climatiques. On peut par exemple améliorer ce que l’on a déjà ou encore s’inspirer de ce qui se fait de bien à l’échelle de la planète. Toutefois, pour être efficace à long terme, on doit se doter d’outils de suivi pour noter nos bons coups et nos moins bons coups. Quant aux indicateurs témoins du changement climatique, plus on en aura, plus on aura l’heure juste. Ainsi, nous pourrons prendre de bonnes décisions, et ce, pour longtemps.